Qui a dit qu’une messe religieuse ne pouvait pas être punk ?
« Une espérance face au “collapse” est-elle possible ? » Dès la première page de son fascicule, l’album Requiem pour les temps futurs, qui sort ce vendredi, pose le décor. « No Future » est dessiné en lettres taguées sur le livret d’une vingtaine de pages dans lequel Pablo Servigne, à l’origine du concept de collapsologie (l’étude systémique de l’effondrement de la société thermo-industrielle), a signé un texte.
Retrouver un slogan punk sur le disque d’une messe religieuse, l’idée paraît un peu loufoque. Composée par
Pierre-Eric Sutter, musicien et psychothérapeute spécialiste de la collapsologie, et le musicien et producteur Julien Chirol, cette partition musicale se veut résolument subversive.
«Le projet est né dans une tension musicale entre le punk et la musique sacrée avec, en toile de fond, un cheminement personnel dans lequel j’ai reconnu dans le requiem une réponse intéressante à l’angoisse de finitude», explique Pierre-Eric Sutter. Et le tout en latin, avec des voix humaines et des voix d’intelligences artificielles qui chantent en choeur.