Bernard Laporte en garde à vue
« Une campagne coordonnée de déstabilisation », « une tentative de putsch »… Dans un courrier adressé aux clubs français, Bernard Laporte, le président de la Fédération française de rugby, a dénoncé avec véhémence son placement en garde à vue, mardi. A dix jours de briguer un nouveau mandat à la tête de la FFR, l’ancien ministre est soupçonné d’avoir favorisé le club de Montpellier, et son président, Mohed Altrad, en intervenant auprès de la commission d’appel de la FFR pour faire diminuer des sanctions contre le club, en juin 2017. Bernard Laporte s’en est toujours défendu, même s’il a reconnu avoir téléphoné au président de la commission, Jean-Daniel Simonet.
Des inspecteurs généraux du ministère des Sports ont aussi établi dans un rapport que les décisions ont été « modifiées », entre les 29 et 30 juin 2017, l’amende passant de 70 000 à 20 000 €, et le club était épargné du match à huis clos décidé dans un premier temps. Trois mois plus tôt, le groupe Altrad, spécialisé dans les matériaux de bâtiment, était devenu le premier sponsor maillot des Bleus, avant de soutenir la candidature française, pour l’organisation du Mondial 2023.
Dans cette enquête préliminaire, trois autres personnes ont été placées en garde à vue mardi matin dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance économique : Serge Simon, vice-président de la FFR, Nicolas Hourquet, responsable des relations internationales de la FFR, et Claude Atcher, directeur général du comité d’organisation de la Coupe du monde 2023, prévue en France.