Planète
Mardi, la ministre de la Transition écologique a annoncé la «fin progressive» de la présentation des orques et des dauphins dans les delphinariums et celle des animaux sauvages dans les cirques itinérants. Mais que vont devenir ceux qui y vivent actuellement? Pas question que «ceux, habitués à la captivité, soient relâchés dans le milieu naturel, a écarté Barbara Pompili. Ils n’y survivraient pas. » Pour les animaux de cirque, ils pourraient être accueillis dans des parcs zoologiques, a avancé la ministre. Une perspective qu’Alexis Lécu, directeur scientifique de celui de Paris, dit très limitée. «Le monde des parcs zoologiques a des objectifs de conservation que lui a donnés l’Etat, et qui demandent d’avoir des animaux dont la génétique est assurée. Or, ce n’est pas le cas pour les animaux de cirque. Nous avons, par exemple, des lions de l’Atlas (...). Si, demain, je dois prendre trois autres lions de cirque, nous réduirions à néant tout notre travail pour garder cette sous-espèce la plus “pure” possible.» Il existe aussi des sanctuaires pour animaux sauvages. «Mais ils sont déjà bien pleins, relève Alexis Lécu. On y envoie déjà des animaux sauvages saisis par les autorités pour des absences d’autorisation de détention, des mauvaises conditions de détention ou encore des mauvais traitements.» Une autre piste serait que ces animaux restent chez leurs propriétaires actuels jusqu’à leur belle mort. «A condition que ces circassiens abandonnent l’itinérance et se sédentarisent», a prévenu Barbara Pompili.