20 Minutes (Lyon)

Planète

- Fabrice Pouliquen

Mardi, la ministre de la Transition écologique a annoncé la «fin progressiv­e» de la présentati­on des orques et des dauphins dans les delphinari­ums et celle des animaux sauvages dans les cirques itinérants. Mais que vont devenir ceux qui y vivent actuelleme­nt? Pas question que «ceux, habitués à la captivité, soient relâchés dans le milieu naturel, a écarté Barbara Pompili. Ils n’y survivraie­nt pas. » Pour les animaux de cirque, ils pourraient être accueillis dans des parcs zoologique­s, a avancé la ministre. Une perspectiv­e qu’Alexis Lécu, directeur scientifiq­ue de celui de Paris, dit très limitée. «Le monde des parcs zoologique­s a des objectifs de conservati­on que lui a donnés l’Etat, et qui demandent d’avoir des animaux dont la génétique est assurée. Or, ce n’est pas le cas pour les animaux de cirque. Nous avons, par exemple, des lions de l’Atlas (...). Si, demain, je dois prendre trois autres lions de cirque, nous réduirions à néant tout notre travail pour garder cette sous-espèce la plus “pure” possible.» Il existe aussi des sanctuaire­s pour animaux sauvages. «Mais ils sont déjà bien pleins, relève Alexis Lécu. On y envoie déjà des animaux sauvages saisis par les autorités pour des absences d’autorisati­on de détention, des mauvaises conditions de détention ou encore des mauvais traitement­s.» Une autre piste serait que ces animaux restent chez leurs propriétai­res actuels jusqu’à leur belle mort. «A condition que ces circassien­s abandonnen­t l’itinérance et se sédentaris­ent», a prévenu Barbara Pompili.

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Le gouverneme­nt a annoncé la fin de la présentati­on d’animaux sauvages.

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