Quel avenir pour la Nouvelle-Calédonie, qui vote dimanche?
Les habitants de cette collectivité française de l’océan Pacifique Sud sont appelés aux urnes pour décider de leur avenir. Les 180640 électeurs devront dire dimanche s’ils souhaitent que l’archipel reste français ou accède à l’indépendance. Une précédente consultation a eu lieu le 4 novembre 2018 : elle avait été remportée par les partisans du maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France avec 56,7% des suffrages. Le dernier référendum avait été marqué par une percée des indépendantistes, représentés par le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS).
Un troisième scrutin possible
En cas de victoire du «non», dimanche, un troisième vote pourrait être organisé dans un délai de deux ans, puisque les indépendantistes disposent de plus d’un tiers des sièges du Congrès. Si le « oui » l’emporte, le FLNKS a indiqué qu’il ne souhaitait pas de « rupture » avec la France, mais « négocier de nouveaux liens avec elle», durant une période de transition de trois ans avant la proclamation de l’indépendance. « Il y a une incertitude sur la période de transition, notamment sur la double nationalité, les transferts de compétences, l’argent de l’Etat français», explique Pierre-Christophe Pantz, docteur en géopolitique en Nouvelle-Calédonie. Le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé qu’il réunirait « les acteurs politiques calédoniens au lendemain » de la consultation.