Le « oui » à l’indépendance progresse
Nouvelle-Calédonie
C’est raté, mais de peu, se disent peutêtre les indépendantistes de NouvelleCalédonie. Dimanche, lors du second référendum organisé dans le cadre des accords de Nouméa, le «non» à l’indépendance l’a emporté. En 2018, 43,3% des Néo-Calédoniens avaient fait le choix de l’indépendance. Cette année, cette option est passée à 46,74%. Comment l’expliquer? «Lors du précédent référendum, il y avait environ 20% d’abstention, explique Sarah MohamedGaillard, maîtresse de conférences à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il y avait une marge de progression de ce côté-là. Et puis les indépendantistes ont fait une très bonne campagne électorale, notamment à l’égard de la jeunesse.»
Un troisième référendum est probable en 2022, mais « quels que soient les résultats, ça ne résoudra pas la question, poursuit la chercheuse. Les indépendantistes vont rester indépendantistes et les loyalistes voudront rester dans le giron de la France. La seule façon de résoudre le problème, c’est de dialoguer. »