Fantastique
Trois générations de femmes sont réunies dans le terrifiant Relic, de Natalie Erika James. La mère (Emily Mortimer) et la fille (Bella Heathcote) se font un sang d’encre pour leur aïeule (Robyn Nevin), atteinte d’une sénilité agressive qui va en s’aggravant tout au long du film. « Ma grand-mère était atteinte de la maladie d’Alzheimer, confie la réalisatrice australienne à 20 Minutes. Son mal l’avait profondément changée, la rendant hostile comme si elle était habitée par un démon. » Le traumatisme généré par cette métamorphose lui a inspiré ce premier long-métrage angoissant, où le spectateur ne sait bien vite plus démêler la réalité des personnages des éléments fantastiques qui les terrorisent. C’est dans une antique demeure qu’elle transporte ses héroïnes, d’abord alertées par la disparition de la vieille dame, puis terrifiées par son évolution. Jouant sur les codes du cinéma d’horreur, la réalisatrice plonge les protagonistes dans un cauchemar aussi complexe que l’architecture de son décor.