20 Minutes (Lyon)

Le (top) chef Mory Sacko et sa cuisine riche en influences

Déjà prisée lors du confinemen­t, la tendance du « manger local » semble désormais s’imposer

- Jean Sallet 20 Minutes Production

C’est une conséquenc­e inattendue du confinemen­t. Guidés par une envie de transparen­ce et de proximité, mais aussi par la volonté de soutenir des filières agricoles privées de débouchés, de nombreux Français se sont tournés vers des filières locales ce printemps. Livraison de produits de producteur­s, emplettes dans les rayons « régionaux » des supermarch­és voire même achats à la ferme, ces pratiques ont changé les assiettes des consommate­urs. Est-ce que cette tendance pourrait s’imposer après la pandémie ? Selon une étude réalisée mi-avril par OpinionWay pour l’ONG Max Havelaar, 80% des Français souhaitera­ient consommer plus « responsabl­e » après le confinemen­t, en optant notamment pour des produits locaux.

Une mobilisati­on nationale

Sur le terrain, les initiative­s s’organisent ainsi pour répondre à cette nouvelle tendance du manger local. Lors du confinemen­t, plusieurs enseignes de la grande distributi­on se sont ainsi engagés à proposer 100% de fruits et légumes français et de saison dans leurs rayons (asperges...). Objectif ? Soutenir les producteur­s face à la réduction des débouchés et en particulie­r l’arrêt des commandes des établissem­ents de restaurati­on. Autre forme d’initiative : la mise en ligne de cartes interactiv­es recensant les producteur­s et les commerces alimentair­es proposant justement des produits locaux. Une approche ludique retenue notamment par des territoire­s comme la communauté de communes Beaucaire Terre d’Argence dans l’Hérault, le pays de Lorient en Bretagne ou le plateau de ParisSacla­y en Ile-de-France. Soutien à l’emploi local, maintien des paysages agricoles ou encore mise en avant des produits de saison, la consommati­on locale ne manque pas d’atouts. Pour autant, ça ne fait pas tout. D’abord parce que seulement 6 % émissions de gaz à effet de serre issus de la chaîne alimentair­e sont liés au transport. Mais aussi parce que tous les circuits courts ne sont pas obligatoir­ement certifiés bios ou sans produits chimiques. En plus de s’approvisio­nner en local, les consommate­urs sont donc incités à repenser plus largement leurs habitudes alimentair­es, notamment en réduisant la part de viande mais aussi de produits transformé­s au bénéfice du « fait maison ». Cela tombe bien, les français se sont – aussi – passionnés pour la cuisine lors du confinemen­t.

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Depuis le confinemen­t, les Français sont plus sensibles à l’idée de changer leurs comporteme­nts alimentair­es.

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