20 Minutes (Lyon)

«Vive la dépression...»

Les nouvelles restrictio­ns pour lutter contre le Covid-19 ne passent pas très bien auprès de nos lecteurs et lectrices.

- Delphine Bancaud

On s’était préparés à cette hypothèse. C’est une réalité. Emmanuel Macron a annoncé mercredi la mise en place, dès samedi, d’un couvre-feu entre 21 h et 6 h (lire ci-dessous), pour au moins quatre semaines, en Ile-de-France et dans huit métropoles (Grenoble, Lille, Aix-Marseille, Lyon, Montpellie­r, Saint-Etienne, Toulouse et Rouen), afin d’endiguer la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19. Une décision bien acceptée par certains de nos lecteurs qui ont répondu à notre appel à témoins. «D’accord à 100% avec cette mesure, commente ainsi Caroline.

Il faut considérer cette épidémie comme un ennemi très dangereux et que chacun mette son bon sens et sa bonne volonté pour le combattre.» Certains, à l’image d’Annie, font contre mauvaise fortune bon coeur : « Il faut savoir faire des sacrifices si on veut que la vie reprenne comme avant. »

Mais beaucoup de nos lecteurs ne sont pas ravis par la mise en oeuvre d’un couvre-feu. «Je ne comprends pas cette mesure qui va peut-être empêcher les étudiants de faire des soirées, mais qui ne va rien changer au fait que nous croisons énormément de personnes sur les lieux de travail ou dans les établissem­ents scolaires», explique Audrey. Idem pour Nicolas : «Je doute que le Covid-19 soit un mogwaï se transforma­nt en gremlin passé minuit. » Pour ceux qui travaillen­t habituelle­ment la nuit, la pilule est encore plus difficile à avaler. « Je suis dans la restaurati­on, déjà en chômage partiel, déplore Laura. Je suis assez énervée car, encore une fois, la restaurati­on, l’hôtellerie et le milieu de la nuit se retrouvent sur la touche.» C’est aussi la restrictio­n de leur champ de liberté qui fait bondir certains. «Que l’on m’empêche de voir ceux que j’aime me crispe », confie Maryse. «On a le droit de s’entasser dans les transports pour aller travailler. En revanche, il vaut mieux éviter de se divertir, de fêter nos anniversai­res… Vive la dépression!», tempête Stéphanie. Fabienne, elle, a trouvé une solution our ne pas être trop seule : « Je vais partir en vacances dans une ville sans couvre-feu. J’ai envie de vivre, pas de survivre. » Et puis, il y a ceux qui jouent la carte de la patience, comme Florence : « Je vais me passer des amis pour les protéger et me protéger pendant encore quelques mois. »

«Que l’on m’empêche de voir ceux que j’aime me crispe.»

Maryse

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Toulouse, ici en mars pendant le confinemen­t, fait partie des zones où le couvre-feu est mis en place entre 21 h et 6 h.

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