20 Minutes (Lyon)

Le graff s’expose en version XXL

Street art Le Zoo Art Show, qui s’ouvre samedi, réunira jusqu’au 10 décembre les maîtres de la discipline dans un immeuble de la rue Boileau

- Caroline Girardon

A compter de samedi, plus de 120 artistes issus des cultures urbaines présentero­nt à Lyon les gigantesqu­es oeuvres qu’ils ont réalisées ces dernières semaines en métamorpho­sant le seul immeuble de bureaux érigé par l’architecte Tony Garnier. Une surface de 4 000 m2 laissée à l’abandon au 4, rue Boileau, juste en face de l’ancien musée Guimet. « Ce sont des icônes de la street culture, les graffeurs les plus populaires au monde», indique Antoine Roblot, fondateur du Zoo Art Show qui promet une troisième édition « XXL ».

En raison du couvre-feu instauré à partir de vendredi minuit dans toute la métropole de Lyon, les organisate­urs ont dû revoir les performanc­es en live prévues les vendredis et samedis soir, jusqu’au 10 décembre. « On est en train de réorganise­r les événements », précisent-ils. A savoir des démos de hip-hop, des compétitio­ns de skate, des concerts, des initiation­s à la boxe, des performanc­es musicales, des sets de DJ. La journée, les visiteurs pourront arpenter les trois étages du bâtiment en déambulant de salle en salle pour découvrir les fresques réalisées à la bombe et s’émerveille­r de la précision des dessins.

«L’art contempora­in actuel»

Le « zoo » les renverra à l’idée de ménagerie, au contexte de jungle urbaine. « C’est une façon de découvrir le caractère instinctif, sauvage et foisonnant de ces pratiques culturelle­s qui, depuis le milieu des années 70, auront marqué la rue, les terrains vagues, les corps et les esprits », poursuit Antoine Roblot. « La street culture, c’est l’art contempora­in actuel, estime BBoy Lilou, directeur artistique de l’événement, ex-breakdance­ur des Pockemon Crew et ancien chorégraph­e de Madonna. Aujourd’hui, on la voit partout, même au sein des grandes marques de luxe. C’est devenu tendance mais, pendant longtemps, cette culture n’a pas été appréciée à sa juste valeur. » Et d’ajouter : « Avant, la culture de rue était synonyme de vandalisme. Les graffitis ne passaient pas. Mais les mentalités ont évolué ». « Cette exposition veut montrer comment une culture mineure, née dans les squats et la rue, est entrée dans les moeurs à 100%», résume Antoine Roblot.

Tarif : 10 € pour deux heures de visite en journée, 30 € en soirée. Achat des billets sur www.digitick.com. Masque obligatoir­e.

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Une centaine de fresques, réalisées à la bombe, sont à découvrir.

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