Cinq polluants identifiés comme facteurs de risque
Cancer du sein Le centre Léon-Bérard de Lyon vient de dévoiler les résultats de plusieurs études
En France, chaque année, 160 000 personnes meurent d’un cancer tandis que 382 000 nouveaux cas sont détectés. Des statistiques vertigineuses d’autant que «40% d’entre eux sont évitables», constate le professeur Jean-Yves Blay, directeur du centre anticancéreux Léon-Bérard de Lyon. L’établissement, qui figure parmi les références en France, a mené durant dix ans plusieurs études auprès de ses patients afin d’identifier les leviers permettant de prévenir les rechutes ou l’apparition de la maladie et de mesurer les facteurs de risque.
Si le tabagisme, l’alcoolisme ou la surcharge pondérale sont aujourd’hui clairement mis en cause dans l’apparition de cancers, d’autres éléments, peuvent intervenir. «L’objectif du département de cancer et environnement est de pouvoir découvrir les lieux encore inconnus, où se nichent les causes du cancer», précise Jean-Yves Blay.
Les études pilotées par le centre permettent d’affirmer désormais avec certitude que la pollution accroît le risque des cancers du sein.
«Exposées à long terme»
« Les femmes exposées à long terme (plusieurs années) à différents polluants atmosphériques risquent de développer de façon accrue un cancer du sein, dévoile Béatrice Fervers, coordinatrice du projet cancer et environnement à Léon-Bérard. Nous en avons identifié cinq qui augmentent ce risque d’apparition du cancer du sein.» Le benzo [a] pyrène, considéré comme un perturbateur endocrinien et émanant des combustions mal maîtrisées du bois ou du brûlage de végétaux à l’air libre, des gaz d’échappement automobiles ou des fumées de cigarette, en fait partie. Tout comme le dioxyde d’azote, les PCB 153 et les particules fines en suspension de type PM10 et PM 2,5 que l’on retrouve dans les feux de cheminée, les pots d’échappement ou les émanations de cigarettes.