Les Lyonnaises chutent et disent adieu à l’Europe
L’OL, qui a eu beaucoup de joueuses qui ont eu le Covid-19 dernièrement, a été éliminé de la Ligue des champions par le PSG (1-2)
L’image de Wendie Renard, prostrée après son coup de tête contre son camp qualifiant le PSG (1-2, 61e), est trop symbolique pour être anecdotique. Car la capitaine lyonnaise n’a quasiment connu que le succès, à la fois en Ligue des champions (sept sacres depuis dix ans) et contre le rival parisien. Mais, aussi, car elle fait partie des 12 joueuses lyonnaises touchées depuis trois semaines par le Covid-19.
Les joueuses de Jean-Luc Vasseur n’ont même pu reprendre l’entraînement collectif que vendredi, une première depuis le 26 mars. « On sort malheureusement d’une grosse période de Covid-19 et ça a été un véritable désavantage pour nous, a vite indiqué la buteuse lyonnaise du jour Catarina Macario après cette élimination surprise . Si on avait pu mieux récupérer physiquement, ce match aurait été différent. »
Un sentiment partagé par l’entraîneur parisien, Olivier Echouafni, très humble dans cette qualification historique pour son club : « On était dans la même situation il y a quatre semaines et on n’a su être à la hauteur de l’événement que pendant soixante, soixantecinq minutes sur le match aller. Lyon a dû avoir beaucoup de soucis et on avait décidé de mettre du rythme, de les faire courir pour les mettre en difficultés. » Même mené après quatre minutes de jeu, et malgré le résultat défavorable de l’aller (0-1), le PSG a en effet su maîtriser toute la rencontre au Parc OL face à un Lyon émoussé et sans idée. « Paris n’avait eu que trois cas de Covid19 à l’aller, dont une titulaire, rappelle à ce propos l’entraîneur lyonnais JeanLuc Vasseur. Nous, on en a eu 12 hors staff, dont pas mal de titulaires [Renard, Majri, Cascarino..]. Il y avait peut-être trop de handicaps aujourd’hui pour pouvoir rivaliser avec le PSG. J’ai vu des filles atteintes, fatiguées. Elles ont tout donné sur ce match, mais il nous a manqué une bonne préparation, du rythme et un peu plus d’énergie. C’est un grand coup d’arrêt et, aujourd’hui, nous sommes un peu groggys. »
L’entraîneur lyonnais se projette donc déjà sur « une revanche » en D1, le 29 mai, à nouveau au Parc OL, pour tenter de conquérir un 15e sacre national de rang (le PSG compte un point d’avance à six matchs de la fin). et Vasseur balaie d’un revers de la main l’idée d’une fin de cycle pour cette équipe moins intouchable que par le passé : « Si vous croyez que c’est une page qui se tourne, ma réponse est non. » Avec conviction, la jeune Américaine Catarina Macario insiste : « Les Parisiennes ont mérité de l’emporter aujourd’hui, mais je sais que je suis dans le meilleur club du monde. »
« Si vous croyez que c’est une page qui se tourne, ma réponse est non. »
Jean-Luc Vasseur