20 Minutes (Lyon)

Les autotests ne passent pas le test de la clientèle des pharmacies

- Coraline Mercier

A quelques pas de l’hôpital Beaujon, à Clichy (Hauts-deSeine), la pharmacie du docteur JeanYves Fournet vend des autotests depuis le 12 avril, date à laquelle les officines ont pu proposer ces tests antigéniqu­es qui viennent compléter l’arsenal du dépistage contre l’épidémie de Covid-19 en France. Mais la demande ne semble pas au rendez-vous.

Depuis le début de la commercial­isation, Jean-Yves Fournet indique en avoir vendu seulement une dizaine. Et à l’échelle nationale ? Libération indique que, selon la direction générale de la Santé, seulement la moitié des officines en ont déjà vendu. A chaque vente, Jean-Yves Fournet doit faire preuve de pédagogie pour expliquer leur fonctionne­ment : «On m’appelle pour me demander comment faire et s’il est possible de revenir à l’officine pour confirmer [le résultat]. »

« Le message est mal passé »

Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmacien­s d’officine, indique pour sa part que « les personnes souhaitant acheter des autotests ne répondent pas aux critères conformes à l’utilisatio­n de ceux-ci.» En l’occurrence avoir plus de 15 ans, ne pas présenter de symptômes et ne pas être cas contact. Selon lui, « le message des pouvoirs publics est mal passé ». Mais il a bon espoir que « la distributi­on des autotests dans les établissem­ents scolaires, notamment les lycées, puisse permettre une hausse de l’utilisatio­n familiale».

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Les autotests sont disponible­s en officines depuis le 12 avril.

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