Les autotests ne passent pas le test de la clientèle des pharmacies
A quelques pas de l’hôpital Beaujon, à Clichy (Hauts-deSeine), la pharmacie du docteur JeanYves Fournet vend des autotests depuis le 12 avril, date à laquelle les officines ont pu proposer ces tests antigéniques qui viennent compléter l’arsenal du dépistage contre l’épidémie de Covid-19 en France. Mais la demande ne semble pas au rendez-vous.
Depuis le début de la commercialisation, Jean-Yves Fournet indique en avoir vendu seulement une dizaine. Et à l’échelle nationale ? Libération indique que, selon la direction générale de la Santé, seulement la moitié des officines en ont déjà vendu. A chaque vente, Jean-Yves Fournet doit faire preuve de pédagogie pour expliquer leur fonctionnement : «On m’appelle pour me demander comment faire et s’il est possible de revenir à l’officine pour confirmer [le résultat]. »
« Le message est mal passé »
Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine, indique pour sa part que « les personnes souhaitant acheter des autotests ne répondent pas aux critères conformes à l’utilisation de ceux-ci.» En l’occurrence avoir plus de 15 ans, ne pas présenter de symptômes et ne pas être cas contact. Selon lui, « le message des pouvoirs publics est mal passé ». Mais il a bon espoir que « la distribution des autotests dans les établissements scolaires, notamment les lycées, puisse permettre une hausse de l’utilisation familiale».