La sensation Hugo Gaston n’a pas pris le melon
A l’heure de défier Gasquet, la révélation de la dernière édition continue de s’aguerrir
La dernière coqueluche du tennis français? Souvenez-vous. Cette première semaine à Roland-Garros, à l’automne dernier, cette roue de vélo infligée à Stanislas Wawrinka et ces 50 amorties à rendre fou Dominic Thiem... Hugo Gaston doit, désormais, confirmer face à Richard Gasquet, sur la terre battue de la porte d’Auteuil, ce mardi, avant de porter les espoirs de relève. Très sollicité après un automne de folie – il a notamment remis un prix aux NRJ Music Awards –, le Français est épaulé par Isabelle Inchauspé, coach mentale. « Sa notoriété a changé, mais pas lui, assure celle qui a travaillé avec Amélie Mauresmo et Tony Estanguet. Il continue sa progression. Il a un cerveau qui tourne bien et les valeurs au bon endroit.» «On a un objectif, on va garder notre cap, prévenait son entraîneur de toujours, Marc Barbier, après le match contre Thiem. Ça va pas mal remuer autour d’Hugo. Les attentes, on ne peut pas les contrôler, les entraînements, si. » A première vue, le gamin continue de s’y coller, malgré un relatif surplace au classement (167e après ses perfs à Roland-Garros, 141e aujourd’hui) et une seule victoire sur le circuit principal, à Miami. Récemment, l’intéressé confiait, à La Dépêche du Midi, « qu’il ne se soucie pas trop de l’attente» et qu’il sait que son « parcours de l’an passé ne lui offre aucune garantie». L’air du type sûr de sa réussite.
«Hugo, je le connais depuis qu’il est tout petit, il marche beaucoup par étapes, prévient Isabelle Inchauspé. L’objectif, aujourd’hui, c’est l’acquisition d’une maturité de haut niveau. » Les deux ont prévu de s’appeler avant le match face à Gasquet, que beaucoup aimeraient voir comme un passage de témoin. Gaston, lui, ne dirait pas non, même s’il a joué le rôle du petit dernier admiratif des faits d’armes de son aîné : « Richard a fait beaucoup de choses pour le tennis français, c’est une chance de le rencontrer. » C’en serait une autre de jouer au moins une fois le meilleur joueur de terre battue, Rafael Nadal, avant qu’il ne raccroche. « C’est sûr qu’il peut apprendre plus d’un match contre Rafa qu’en dix tournois d’affilée », confesse Isabelle Inchauspé. A Gaston d’entrer dans la cour des grands.
« L’objectif, c’est l’acquisition d’une maturité de haut niveau.»
Isabelle Inchauspé,
coach mentale d’Hugo Gaston