20 Minutes (Lyon)

Borfiga sauvera-t-il le tennis français?

- J.L.

Trois garçons qualifiés chez les hommes au deuxième tour de Roland-Garros, peut-être un seul au troisième. Jamais les Bleus n’avaient été aussi faiblement représenté­s à ce stade depuis que le tennis est passé profession­nel. Longtemps copié et admiré à l’étranger, le système français doit se réinventer. Pour cela, la FFT, présidée par Gilles Moretton, cherche des solutions. La meilleure? Un agent de l’étranger enfin ramené au bercail. Louis Borfiga, dit Luigi, l’homme qui a reconstrui­t le tennis canadien depuis les égouts à la fin des années 2000 : « Laissez-moi dix ans et vous verrez.» Shapovalov, Auger-Aliassime, Andreescu, on a vu. Comme on avait vu ses résultats à l’Insep, quand il a cornaqué l’adolescenc­e des Grosjean, Tsonga, Monfils ou Benneteau, avant d’aller gagner sa croûte ailleurs, faute de promotion à la Fédé.

«Une main de fer»

«On dit souvent la main de fer dans un gant de velours, mais Luigi, c’est exactement ça, s’enthousias­me l’ancien DTN Patrice Hagelauer, un proche. Il y a les structures, et il y a les hommes pour les animer. Lui savait s’entourer des bonnes compétence­s et avait tout compris avec les joueurs. Quand relâcher, quand remettre en question… Et puis c’est quelqu’un qui ne compte pas son temps. »

« Bien sûr que son retour est une super nouvelle, abonde Jo-Wilfried Tsonga. Si vous parlez avec une grande partie des meilleurs joueurs français, il les a eus entre les mains à un moment donné. Moi, je l’ai eu, c’était quelqu’un de très bien humainemen­t. »

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A Roland-Garros, c’est encore la bérézina pour les Français.

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