Tout le monde il est bio?
Alimentation Les produits bio réservent des surprises, avertit «60 Millions de consommateurs»
Les aliments bio, neuf Français sur dix en raffolent. Environ 73% en consomment ainsi chaque mois, et 13% tous les jours. Le dernier hors-série du magazine 60 Millions de consommateurs, paru jeudi, offre une plongée dans le monde du bio. 20 Minutes livre les trois infos à retenir avant de remplir votre panier.
˃ Meilleur pour la santé, vraiment ? On le sait, il est recommandé de manger des légumes et des fruits. Mais si vos salades, carottes, pommes et cerises sont riches en pesticides, cela risque de poser problème. « Dans son rapport de 2018, l’Autorité européenne de sécurité des aliments confirme un taux moyen de contamination de 14 % pour les denrées bio, contre 47 % pour les conventionnelles », pointe le magazine. Mais quel est l’effet pour la santé d’une alimentation bio? Le débat est vif entre spécialistes. Des études laissent à penser que c’est un atout. « Mais ça reste à creuser, nuance Sophie Coisne, coordinatrice éditoriale des hors-séries de 60 Millions de consommateurs. Les études sont relativement récentes et rares. Et difficiles à analyser. »
˃ Bio, oui, mais écolo? Côté empreinte carbone, environ 18 % des produits bio arrivent de nos voisins européens, et 15 % sont estampillés hors Europe. Si les produits originaires de l’UE ne sont pas «moins bio», il est probable que vos oranges ou pommes bio aient pris l’avion depuis l’Andalousie. Les oeufs, le lait, les yaourts et la volaille bio sont en revanche 100 % d’origine française, dévoile le dossier. ˃ Est-il préférable d’acheter dans des enseignes spécialisées ? « Il faut battre en brèche l’idée que ce serait un bio au rabais », nuance celle qui a coordonné ce numéro. Certes, la grande distribution affiche des prix entre 15 % et 20 % moins élevés que les marques des enseignes spécialisées. Mais elle respecte les mêmes normes. Ce qui fait la différence entre grande distribution et circuit spécialisé, c’est plutôt le côté écolo et équitable. Biocoop vend ainsi uniquement des produits de saison et avec une juste rémunération des producteurs. « Les circuits spécialisés voient la grande distribution d’un mauvais oeil, avance Sophie Coisne. Mais cela a augmenté l’afflux des clients vers le bio, donc chez eux. »