Les vaccins inefficaces avec des traitements de la sclérose en plaques Détecter avant de vacciner
Un vaccin pour zéro protection? Certains traitements contre la sclérose en plaques (SEP), les anti-CD20, annuleraient la protection conférée par les vaccins anti-Covid-19. « Les patients traités avec cette classe de traitements sont à la fois plus exposés aux formes graves de Covid-19 et risquent de moins bien répondre à la vaccination », explique le neurologue Jean Pelletier. « Autour de 20 % » des patients atteints de SEP prennent ce type de traitements, précise-t-il. D’où l’importance d’avoir des données complémentaires. Ainsi, une étude pilotée par l’Inserm « vise à évaluer l’effet de la vaccination contre le Covid-19 » chez des patients traités pour plusieurs maladies, en fonction des traitements qu’ils prennent. Parmi eux, 600 patients SEP. « On pourra avoir une première réponse dans six mois », espère le Pr Pelletier, selon qui il faudra sans doute une adaptation de la stratégie vaccinale chez les patients concernés. A ce jour, on estime que plus de 2,8 millions de personnes sont touchées par cette maladie auto-immune dans le monde, dont 110 000 en France.
Dans un avis rendu jeudi, la Haute Autorité de santé (HAS) a recommandé de vérifier les traces d’une infection passée de Covid-19 chez les personnes venues recevoir leur première injection de vaccin. Cette mesure permettrait de libérer « plusieurs millions » de doses supplémentaires. « Les données scientifiques aujourd’hui sont formelles : une dose suffit » pour les personnes déjà infectées par le passé, a expliqué la HAS. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait annoncé la veille, sur TF1, qu’il suivrait cet avis.