«Ces chansons sont des bouts de nous»
Exclusif Amel Bent, Vitaa et Camélia Jordana se sont réunies pour le projet musical « Sorore », dont l’album sort ce vendredi
« On aimait beaucoup chanter les chansons les unes des autres. On connaît le parcours et la carrière de chacune. On s’est dit qu’il y avait peut-être quelque chose à faire en commun», résume Vitaa, entourée d’Amel Bent et de Camélia Jordana. Résultat, l’album Sorore sort ce vendredi. Les chanteuses se sont exprimées sur ce projet musical, leurs carrières respectives ou encore leur rapport au féminisme.
Pourquoi avez-vous choisi ce mot, Sorore ?
Camélia Jordana : C’est un mot latin qui signifie «soeur». Il y a l’idée que nous sommes toutes les trois très complémentaires et complices. On est très différentes, on passe des nuits à débattre, ça rit, ça crie et parfois même, ça pleure! Comme trois soeurs qui ont grandi ensemble. On est aussi toutes les trois des business women, et on avait envie de renvoyer cette image de femmes qui font des choses ensemble et se donnent de la force les unes les autres.
Amel Bent : Sorore, c’est aussi la musique qui nous rassemble, ça reste quand même l’un des plus beaux traits d’union qu’on puisse avoir entre êtres humains. Là où on peut ne pas parler la même langue, ne pas avoir les mêmes convictions, on peut se retrouver.
Dans cet album, vous reprenez des titres de votre répertoire, ainsi que Marine, de Diam’s. Pourquoi cette chanson ?
Camélia Jordana : Mélanie (Diam’s) est l’une des meilleures amies de Vitaa. Amel a chanté avec elle il y a des années… C’est la première artiste que je suis allée voir sur scène quand j’étais petite. Dans ma bulle, c’était ma vie.
Vitaa : On avait envie de rendre hommage à son oeuvre. Marine a été écrite il y a tellement d’années et dans un climat encore d’actualité. Cette chanson n’est-elle pas encore tellement pertinente qu’il faudrait en reparler ?
Cela a-t-il été facile de retravailler à trois les chansons que vous reprenez de votre répertoire ?
Vitaa : C’est la force des collaborations : tu as une vision différente et cela emmène les chansons ailleurs. Parfois, on ne veut pas entendre une autre harmonie, un autre accord, sur telle chanson, mais c’est tellement enrichissant.
Camélia Jordana : Entendre deux chanteuses que tu apprécies depuis tes 14 piges chanter tes chansons, c’est un kif aussi.
Amel Bent : Ces chansons sont des bouts de nous, ça fait plus de dix ans qu’on les chante, elles nous collent à la peau. Lors de l’enregistrement, c’était entre plaisir, émotion, un peu de frustration parfois. Quand on a tout écouté et qu’on a validé les masters, on s’est toutes envoyé un message en se disant qu’on avait un album de malade.