« À Lyon, j’ai vu des gens qui aiment vraiment manger et faire la fête »
Jeune chef étoilé au Guide Michelin, Mory Sacko ouvre un restaurant éphémère ce mercredi, à Fourvière
Plus de 4 000 réservations en vingtquatre heures. L’annonce de l’ouverture d’EDO, restaurant éphémère de Mory Sacko à Lyon, a affolé les gourmets. Surdoué des fourneaux, le jeune prodige révélé par « Top chef » s’installera, ce mercredi et jusqu’au 31 juillet, sur l’esplanade de Fourvière, première étape de sa tournée.
Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Je suis à la fois content et excité même s’il y a plein de choses à boucler dans l’urgence. C’est un projet d’envergure, mais ça s’annonce très sympa (rires).
Pourquoi partir en tournée et pour quelles raisons votre choix s’est porté sur Lyon ?
À Paris, on avait ouvert EDO l’été dernier (sur le parvis du Palais de Tokyo).
Cela a très bien fonctionné, mais je trouvais dommage de revenir au même endroit pour proposer la même offre au public. Alors, avec l’équipe, on s’est dit que ça serait super de partir en tournée afin de pouvoir proposer le concept aux visiteurs qui habitent en dehors de l’Ilede-France. Lyon, pour moi, c’était une évidence. J’y ai vu des gens qui aiment vraiment manger, qui aiment faire la fête. Il y avait ce mélange de jeunes, d’étudiants, d’actifs qui sortaient aux mêmes endroits et cela m’a bien plu. Pour toutes ces raisons, on s’est dit que Lyon était la ville parfaite.
Pourquoi avoir fait le choix de la cuisine de rue ?
C’est important de le préciser pour ne pas qu’il y ait de déception (rires). La cuisine de rue, c’est vraiment quelque chose que je m’amuse à faire tout autant que la cuisine gastronomique. Les cuisines africaines, japonaises sont des cuisines qui s’expriment principalement dans la rue. Au Japon, il y a des échoppes de partout, on peut s’acheter à manger comme ça à la volée. C’est pareil à Dakar ou à Abidjan. Cet aspect instinctif de la cuisine me parle. Je souhaitais combiner le plaisir de faire une carte qui va amuser tout le monde et la proposition de menus qualitatifs sans qu’ils ne soient trop chers. C’est important pour moi qu’EDO puisse être accessible au plus grand nombre.
En tant que chef étoilé, c’est important pour vous de diversifier les formes de gastronomie ?
C’est hyper important, car un chef, aujourd’hui, ne se définit pas uniquement par une offre gastronomique. On s’enrichit aussi avec les cuisines de rue parce qu’on se débarrasse de la recherche purement technique pour se concentrer sur le goût et l’instinct. Nous, les chefs gastronomiques, on a tous à gagner à faire de la street food (rires). La cuisine de rue peut être très bonne. Et surtout, elle doit l’être. Quand on réalise quelque chose de plus simple, le goût doit être irréprochable. Retrouvez l’intégralité de l’interview sur www.20minutes.fr/Lyon.