Soirées De boums entre proches aux festivals faits maison
« 20 Minutes » a demandé à ses lecteurs où ils comptaient aller danser cet été
Qui dit été, dit soirées et festivals. Où et comment allez-vous danser cet été ? Nos lecteurs ont répondu à cette question et ne sont, visiblement, pas très optimistes. « Devant le manque de perspectives de faire un festival cet été en France, nous allons partir à l’étranger », explique Gabriel. Pourtant, depuis fin mai, certains festivals ont maintenu leur édition. La Villette Sonique à Paris ouvrait le bal du 29 au 30 mai. Certes, le public était assis dans des transats, mais, le 30 juin, les mesures sanitaires vont s’assouplir. On pourra se tenir debout, avec une jauge de 4 m2, lors des festivals en plein air. Le festival Dream Nation, les 17 et 18 septembre au Parc des Expositions à Paris, espère « qu’il y aura eu des concerts tests en espace confiné et que les spectateurs pourront venir un peu moins muselés, masqués », explique Charlotte Lafon, attachée de presse.
Les festivals tentent de garder la tête hors de l’eau, mais d’autres professions sombrent. Ricky se livre : « Je suis DJ en boîte de nuit et j’étais en contrat CDD renouvelable chaque week-end. Depuis le mois de mars 2020, je passe de 800 € à 0 € par mois. Ce n’est plus un témoignage que je fais, mais un appel de détresse, car la situation devient de plus en plus dure et je n’ai aucun centime d’aide. » Concernant les discothèques, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé recevoir les professionnels du secteur le 21 juin. Les boîtes de nuit souhaitent une réouverture pour le 30 juin et, pour prouver leur bonne foi, les deux principaux syndicats du secteur ont annoncé leur accord pour que le pass sanitaire ou un test soit exigé à l’entrée.
Des fêtes illégales
De son côté, Benoît avoue : « Je n’aime pas trop les festivals et encore moins les discothèques. Donc je chercherai à aller dans des fêtes avec des bons sound systems, même si elles sont illégales… » Le collectif de free party de Lucas* a ainsi continué à organiser illégalement pendant les périodes de confinement et de couvre-feu des soirées en comité réduit, demandant moins de matériel sonore. Après des boums entre proches, Léa*, musicienne, a fini par organiser son propre festival avec ses copains dans un grand jardin durant l’été 2020. Six groupes invités, scène, buvette, restauration : tout y était. Cent personnes étaient attendues chaque soir sur deux jours. « On avait peur qu’il y ait trop de monde, on ne connaissait pas la capacité d’accueil du lieu », raconte-t-elle. Et cette année, rebelote. Ce festival fait maison s’agrandit et s’allonge. Ce n’est plus un, mais deux week-ends d’été qui sont prévus pour accueillir neuf groupes et 300 personnes par soir.
*