« On veut changer un système obsolète »
Avec Diggers Factory, Alexis Castiel tente de faire tourner la production de vinyles de jeunes artistes, sans les ruiner
Àvos platines avec le Disquaire Day, samedi*. La manifestation, dont 20 Minutes est partenaire, permet aux disquaires indépendants français de jouer leurs meilleurs sons lors de différents événements. Pour les fans, l’occasion de fouiller dans les bacs de vinyles et de dénicher des pépites. Dont celles de Diggers Factory, une société cofondée par Alexis Castiel, qui permet aux jeunes talents de lancer leur vinyle sans investir le moindre euro.
Quel est le but de Diggers Factory ?
On a créé Diggers Factory il y a cinq ans en partant du constat que beaucoup d’artistes ne créent pas de vinyles. Cela coûte cher à produire. En parallèle, énormément d’artistes produisent de grosses quantités de vinyles pour réduire leur prix unitaire, quitte à détruire leurs invendus. Notre idée a donc été de trouver une solution pour les uns et les autres.
Ça fonctionne comment ?
Comme une plateforme en ligne, avec un système de précommandes, à partir de 100 exemplaires. L’argent des précommandes va financer la production et le pressage en fonction de la demande. Et nous supprimons par ailleurs le problème de surstock.
Quels avantages pour l’artiste ?
Il n’a pas besoin de payer quoi que ce soit. Il détermine le prix de son disque. S’il veut vendre son vinyle à 50 €, il en a le droit. Mais on ne presse pas en dessous de 100 exemplaires. Ainsi, si les précommandes sont au rendez-vous, nous lançons la production. On veut changer un système obsolète.
Que trouve-t-on dans le catalogue ?
Diggers Factory a accompagné plus de 2000 artistes, du débutant à Bob Sinclar, qui est aussi passé par nous. Nous travaillons aussi avec les majors, comme Sony Music, ou encore avec l’INA en éditant en vinyles des concerts inédits des années 1960.