Ephemara enchante avec ses restos éphémères
L’entreprise Ephemara s’est spécialisée dans l’ouverture de restaurants éphémères à l’univers enchanteur
Ils se sont fait connaître l’été dernier, en lançant un restaurant éphémère inspiré de Charlie et la chocolaterie. Le coup d’essai a été suivi d’un coup de maître. L’annonce de l’ouverture d’Athera, restaurant plongeant le convive dans l’univers gustatif et visuel d’une planète sauvage, a affolé les gourmets : 1 300 réservations enregistrées en cinq heures et 4 000 depuis une semaine. A n’en pas douter, la société Ephemera a eu le nez creux. À l’origine du concept, Jade Frommer, Annaïg Ferrand et Loris de Vaucelles, âgés de 22 et 23 ans, sortis de l’institut Paul-Bocuse de Lyon. « Nous n’étions pas dans la même filière, on s’est rencontrés pour un projet du bureau des étudiants et ça a tout de suite matché entre nous », glisse Loris.
À l’époque, une dizaine d’élèves se lancent le défi de monter un restaurant éphémère, le temps d’un week-end pour surprendre leurs proches. « On a décidé de recommencer. À ce moment-là, il n’y avait plus que deux volontaires dans la salle, Loris et Annaïg », se remémore Jade en souriant. L’équipe s’est déjà trouvée. En parallèle, chacun est amené à travailler sur un projet collectif dans le cadre de son cursus. Le projet « Avantscène », qui consiste à gérer un concept de restauration éphémère dans son intégralité, d’élèves à élèves. « On avait quatre mois pour y parvenir, quatre murs, un toit et un budget égal à zéro », se souvient Annaïg. « On a tout de suite eu l’idée de le faire pour de vrai en lançant notre société », raconte Jade. Contactés par les équipes de la PartDieu, les jeunes gens engagent une course contre la montre. Six semaines seulement pour lancer Athera. Loris, le « créatif », devient le chef exécutif.
C’est lui qui est chargé d’élaborer les cartes, d’imaginer les plats, d’associer les saveurs et de faire tourner les cuisines. Annaïg s’assure « que tout est fonctionnel », gère les ressources humaines et la partie administrative. Jade, elle, s’occupe du développement, des levées de fonds.
Chacun a son caractère
« Nous sommes tous les trois différents mais complémentaires. On sera associés toute notre vie, rigole la jeune femme. Dans l’équipe, je suis celle qui pousse le plus, la plus extravertie aussi. Celle qui parle trop et qui a toujours le dernier mot. »
« Jade, c’est la plus tenace, confirme en riant sa complice Annaïg. Mais elle voit tout ce qu’il manque. Elle a l’oeil et elle va au bout des choses. » Et de poursuivre : « Je suis peut-être plus calme et plus organisée, j’ai sans doute davantage les pieds sur terre mais nous formons un super binôme. » Elle ne tarit pas d’éloges non plus sur Loris. « Il a un tempérament très calme et il est très bon dans tout ce qu’il fait. Il est trop humble pour le dire mais il a fait tous ses stages d’école dans des établissements étoilés, notamment dans le restaurant de Sylvestre Wahid. » Réponse du jeune homme : « J’ai beau avoir de l’imagination, sans elles, on n’y serait jamais arrivés. Sans les financements, on ne peut pas ouvrir. »