L’enjeu abstention
Les élections régionales et départementales, dont le 1er tour aura lieu dimanche, pourraient être marquées par une forte désaffection des urnes.
Les Français sont appelés aux urnes dimanche pour le premier tour des régionales. À moins d’un an de la présidentielle, le scrutin aura de lourdes conséquences à l’échelle nationale. 20bMinutes a sélectionné quatre points chauds à scruter dimanche soir.
VERS UN RECORD DE L’ABSTENTION ?
C’est le premier chiffre analysé les soirs d’élection. Le spectre d’une désaffection des urnes plane sur ce scrutin. Car les restrictions sanitaires liées à l’épidémie de Covid-19 ont empêché les candidats de mener une campagne classique, et entraîné le report de l’élection à la fin juin, en plein Euro de football et à quelques jours du début des vacances scolaires. Certains craignent que le record d’abstention de 2010 (à 53,7 %) soit battu.
DANS COMBIEN DE RÉGIONS LE RN ARRIVERA-T-IL EN TÊTE ?
Toutes les enquêtes d’opinion s’accordent sur une percée du RN. Le parti de Marine Le Pen est donné en tête en Paca, mais aussi en Bourgogne-Franche-Comté, en CentreVal-de-Loire, en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie. Même en Bretagne, sur des terres peu favorables au parti, Gilles Pennelle, tête de liste RN, arriverait en tête. Cette poussée du Rassemblement national pourrait entraîner, comme en 2015, la constitution de « fronts républicains » de la part des autres partis.
QUEL SCORE POUR LREM DANS LES HAUTSDE-FRANCE ?
Le président sortant des Hauts-de-France, Xavier Bertrand (LR), espère une réélection pour lancer sa candidature à la présidentielle.
En cas d’échec, il a annoncé qu’il se retirerait de la vie politique. Au coude-àcoude avec le candidat RN, Sébastien Chenu, le sort de l’ex-ministre pourrait dépendre du score de… LREM. Annoncée autour des 10 %, la candidature du secrétaire d’État Laurent Pietraszewski dépassera-t-elle ce seuil pour se maintenir au second tour ? En cas d’échec, la triangulaire pourrait permettre à Xavier Bertrand de l’emporter face au RN et à la liste d’union de la gauche de Karima Delli. En cas de quadrangulaire, le sort du président sortant, rival d’Emmanuel Macron, pourrait dépendre du maintien ou non de la liste présidentielle.
QUI SERA EN TÊTE EN ÎLE-DE-FRANCE À GAUCHE ?
La région parisienne révèle les fractures de la gauche à l’échelle nationale. La gauche, qui a perdu la région en 2015 au profit de Valérie Pécresse, se divise en trois candidatures principales : Audrey Pulvar (PS), Clémentine Autain (LFI) et Julien Bayou (EELV).L’objectif de chacun des trois ? Éviter l’humiliation d’une élimination au premier tour et arriver devant les deux autres pour prendre le leadership de l’union de la gauche face à la présidente sortante au second. Le résultat sera scruté par les états-majors des trois formations, à l’heure où chaque camp se prépare, là aussi, pour la présidentielle.