Malgré quelques remous, l’OL Vallée surfe bien sur la vague du succès
Le pôle de loisirs satisfait jusque-là la plupart des enseignes, à l’exception de certains restaurants
Les loisirs vont faire venir beaucoup de monde, et ce sera à nous, restaurateurs, de faire rester tous ces gens. » Le 9 juin, lors de l’inauguration d’OL Vallée à Décines, le gérant du Ninkasi, Olivier Milesi, avait trouvé cette formule gagnante. 20 Minutes a voulu constater si, trois mois plus tard, « le plus grand pôle de loisirs en France » (dixit Jean-Michel Aulas, le président lyonnais), avec plus de 23 000 m2 consacrés à 17 enseignes, avait réussi son démarrage.
En cette rentrée de septembre, on constate sans surprise qu’aucune des 32 pistes de l’immense Bowling des Lumières n’est réservée un jeudi midi. Son gérant, Jean-Michel Jullien, tire pourtant bien « un premier bilan très positif » de ses premiers pas officiels aux abords du Parc OL : « Durant les vacances scolaires, nous avons en moyenne eu un millier de clients par jour le week-end et 500 en semaine. Là, on sait que ça sera le calme plat en journée jusqu’aux vacances d’octobre. » L’enthousiasme est encore plus élevé du côté de City Surf Park Lyon. « Sans langue de bois, nous ne sommes pas du tout inquiets, car la fréquentation va au-delà de nos attentes pour une ouverture, annonce le fondateur du lieu, Aymeric Désert. C’est une activité nouvelle qui bénéfice d’un réel engouement. On attire cet été entre 100 et 150 personnes testant chaque jour la plus grande vague de surf indoor d’Europe, ainsi qu’une centaine de couverts par jour. »
« Une zone un peu timide »
Si bien que l’attraction la plus étonnante d’OL Vallée a systématiquement été prise d’assaut par des curieux n’hésitant pas à venir de toute la région Auvergne-Rhône-Alpes, avant que de nombreux team buildings d’entreprises ne prennent le relais pour cette rentrée. Mais, à Décines, c’est un peu deux salles, deux ambiances, lorsqu’on décide de basculer du côté des enseignes de restauration. « C’est un peu la galère jusque-là, indique le gérant Xavier Fiard, ancien rugbyman professionnel du LOU à la tête de la Salad’rit. On se retrouve avec une cinquantaine de couverts par jour. On sent qu’on n’est pas sur Lyon mais dans une zone un peu timide. D’ailleurs, on se retrouve assimilé uniquement à un pôle de loisirs alors qu’il y a plus de restaurants que de loisirs sur place. » Juste à côté, Bchef annonce même « seulement 30 couverts par jour », comme le regrette le gérant Sébastien Anthérieu. Celui-ci sauve tant bien que mal son activité grâce à Uber Eats, qui représente 50 % de ses ventes. Avec une exception au programme : les 75 places de l’établissement sont prises d’assaut une quinzaine de minutes avant le coup d’envoi de chaque match de l’OL.