« Éliminer, c’est un moment horrible »
À partir de ce vendredi, Éric et Ramzy jugent les candidats de « Comedy Class », grand concours d’humour
«C’est un “The Voice” de la comédie », nous glisse Éric Judor au sujet de « Comedy Class ». Comme dans le télécrochet de TF1, le jury du show lancé ce vendredi sur Prime Video, prend place sur un fauteuil pour évaluer les candidats. Éric Judor et Ramzy Bédia en sont les animateurs et principaux jurés. Pistache sur le gâteau : le duo se laisse aller aux improvisations dans chaque épisode.
Juger l’humour, c’est facile ? Ramzy : On n’a pas jugé. Juger l’humour, ça voudrait dire donner un avis tranché à la fin.
Éric : Quand même, on jugeait puisqu’on en éliminait. C’est un moment horrible. L’humour, c’est subjectif. Il y a des gens qu’on a éliminés et qui, si ça se trouve, vont faire rire la moitié de la France. C’est notre sensibilité comique qui décidait. Aviez-vous déjà repéré certains candidats ou candidates ?
É. : Oui, moi j’avais vu Eliott Doyle, Adel Fugazi…
R. : On les as vus à la première émission et on savait qu’ils iraient plus loin.
L’humour, c’est évident, il suffit de voir les gens éclater de rire.
É. : C’est vrai qu’il y avait notre jugement, mais on faisait ça en public, aussi, donc cette réaction ne pouvait pas se forcer.
Dans chaque épisode, on vous voit partir en impro.
C’est allé très loin ? É. : Oui et ça a été condensé. Je pense que, dans les rushs, il y a quatre fois plus de matériel. C’était un problème. On a regardé le premier montage et on s’est dit : « Mais,, on est où ? » Ils oubliaient la crème chantilly qu’on avait ajoutée. Alors ils ont été très gentils et ils nous l’ont remise.
En quoi l’émission reflète-t-elle le stand-up français actuel ?
É. : Quand on voit où certains en sont en seulement un an ou deux de carrière, c’est fou. Ils ont tous une culture de la scène bien meilleure que la nôtre à l’époque.
R. : Nous, quand on est arrivés, on découvrait, on tâtonnait, on cherchait. É. : Il n’y en a aucun qui s’est véritablement planté.
Ça ne vous démange pas de remonter sur scène pour marquer le coup ?
É. : Ça commence à nous démanger. Regardez son visage comme il a envie. . Ce n’est pas votre priorité,
Ramzy ?
R. : Je lâche tout pour remonter sur scène avec Éric demain !