Notre panel #MoiJeune dresse les portraits chinois de Hillary Clinton et de Donald Trump
Le panel #MoiJeune de « 20 Minutes » a tiré le portrait des candidats à la présidentielle
L’énergie opposée au calme. Les personnalités de Donald Trump et Hillary Clinton, les deux candidats à la présidentielle américaine qui se déroule mardi, sont aux antipodes. Mais si l’on regarde d’un peu plus près la manière dont ils sont perçus par les jeunes adultes en France, grâce au panel #MoiJeune de 20 Minutes*, d’autres traits de caractères émergent. Les portraits chinois qui en résultent représentent la démocrate comme plutôt élitiste et combative, le républicain comme le stéréotype de l’Américain vu d’Europe. Si Clinton était un animal ? Elle serait un chat (41 % du total des réponses), synonyme d’indépendance. Un sport? Le marathon (40 %). Un plat ? Le homard à l’armoricaine, « chic et raffiné » (39 %). Un personnage de série? La protagoniste de « Grey’s Anatomy », Meredith Grey. Les réponses principales sont parfois contradictoires, illustrant l’image ambiguë de Hillary Clinton.
L’ex-Première dame a un profil plus semblable aux gouvernants que la France a connus.
Le portrait de Donald Trump est, au contraire, sans nuances. Pour 54 % des sondés, le milliardaire serait un lama, « régulièrement provocateur », la boxe (49 %), le « gras et calorique » Big Mac (64 %), et surtout, le pas très fin Homer Simpson (73 %). En résumé, un condensé de certains clichés sur les Etats-Unis. « Il fait tout pour être caricaturé. Il cultive le stéréotype de l’Amérique profonde, pour gommer l’autre stéréotype qui lui colle, celui du milliardaire qui joue au golf », décrit l’historien François Durpaire, spécialiste des EtatsUnis et coauteur du Petit Trump illustré
par l’exemple (éd. Nouveau Monde). Enfin, s’ils étaient une chanson, Hillary la coureuse de fond serait « I Will Survive » de Gloria Gaynor, et Donald le Yankee serait…« Born in the USA » de Bruce Springsteen, morceau qu’avait tenté de s’approprier un certain Ronald Reagan pour sa campagne en 1984. Le signe d’un parti pris écrasant des sondés : 83 % ont indiqué que, s’ils pouvaient voter, leur voix irait à la candidate démocrate. Le milliardaire n’a la faveur que de 11 % d’entre eux. L’ex-Première dame a un profil plus semblable aux gouvernants que la France a connus, « elle apparaît comme plus proche de l’Europe », analyse François Durpaire. Ce score ne la rend pas pour autant populaire. Beaucoup de jeunes sondés avancent une décision prise par défaut : « Déprimant… Un système qui engendre des clones (Hillary) et des monstres (Trump) », « Dommage que les candidats “indépendants” ne soient pas plus médiatisés, ça aurait évité de choisir entre l’idiot et la démagogue. »
* Etude OpinionWay pour 20 Minutes réalisée en ligne du 2 au 4 novembre auprès d’un échantillon représentatif de 803 jeunes âgés de 18 à 30 ans (méthode des quotas).