La réorganisation de la police nationale interroge
Des commissariats pourraient être fermés la nuit et le week-end
Dans le cadre d’une réforme de la police nationale marseillaise voulue par le préfet de police Laurent Nunez, quelques chamboulements sont à prévoir. Notamment au niveau des commissariats. La réforme prévoit un plus grand nombre de fonctionnaires sur le terrain. Donc hors des bureaux. Conséquence, cinq commissariats pourraient être fermés au public la nuit et le week-end. Les postes de Noailles (1er arrondissement), Félix-Pyat (3e), Bonneveine (8e), la Fourragère (12e) et la Delorme (15e) seraient eux ouverts 24 h/24 h, tout comme l’Évêché. Côté élus, on est vent débout contre ces modifications. « C’est inacceptable, estime le député Guy Teissier (LR). Les 9e et 10e arrondissements représentent 130 000 habitants. Et ils se verraient supprimer un commissariat ouvert 24 h/24 h ? »
Jean-Marc Coppola (conseiller municipal Front de Gauche) avance que cette réorganisation « vise à faire des économies et que le service public continuera de se dégrader. » Samia Ghali craint, elle, une fermeture définitive du commissariat du 16e arrondissement, hypothèse non-confirmée par le préfet de police. La sénatrice PS a lancé une pétition pour contrer cette éventualité. Et du côté des citoyens, on en pense quoi ? « Fermer des commissariats, ce n’est pas l’idéal. Même si le meilleur moyen de déposer plainte, c’est de se rendre sur Internet, ce que j’ai fait », pense Yohann, étudiant de 23 ans, à la sortie du commissariat de Noailles. Dans le 4e arrondissement, Marianne, la soixantaine, estime pour sa part que « les policiers sont plus utiles dans la rue que sur une chaise ».
« Le meilleur moyen de déposer plainte, c’est de se rendre sur Internet. »
Yohann, 23 ans, étudiant