Le ski-mojo, le bon fluide pour les skieurs bioniques
Le ski-mojo vous fait retrouver vos jambes d’il y a vingt ans
«C’est absolument bluffant. » Eric n’en revient toujours pas après avoir testé le ski-mojo, il y a quelques semaines. Pourtant, ce responsable d’un magasin d’équipement de sports d’hiver à Marseille « pensait [au départ] qu’il s’agissait simplement d’un gadget ». Mais non...
C’est quoi ? Il s’agit d’un « exosquelette créé par des Britanniques. Une sorte de bras articulé en plastique et acier qui se fixe sur les chaussures en bas et le long des jambes grâce à des scratchs et un harnais en haut des cuisses », explique le Marseillais. Le matériel se porte sur ou sous sa combinaison de ski. Ça sert à quoi ? Pour ce professionnel de sports de montagne, le dispositif « fonctionne comme une assistance électrique sur un vélo ». Le système de ressorts (modulable selon la physiologie de la personne) permet de reporter 30 % du poids du skieur directement sur les chaussures. Le ski-mojo s’adresse aux pratiquants qui ont des problèmes aux articulations (arthrose, par exemple) ou qui se fatiguent très rapidement. A en croire l’orthopédiste Benoît Dran, « il soulage les genoux, car les vibrations sont moins fortes, mais aussi les muscles des jambes, puisque l’on est moins lourd. » Le matériel est aussi très efficace pour reprendre le ski après une grave blessure ou pour réduire les douleurs au dos (hernie discale). Les résultats seraient impressionnants, selon Eric : « Je me suis éclaté. C’est ultra-efficace. Quand on me l’a enlevé, j’ai eu l’impression qu’on me mettait un sac de 30 kg sur le dos alors qu’en réalité je retrouvais juste mon poids naturel. » Pour Jean-Marc Glaude, qui commercialise le ski-mojo en France, « on retrouve tout simplement ses jambes d’il y a vingt ans ».
Combien ça coûte ? Après douze ans de travaux et d’expérimentations, cet exosquelette va vivre son troisième hiver sur les pistes françaises. Il a un prix : 600 €. Mais, on peut aussi le louer pour la journée (entre 40 et 100 € selon les stations). Ce qui est « intéressant, pour le commercial, c’est le taux d’adhésion de 90 % ». En France, il y aurait aujourd’hui 800 utilisateurs du dispositif.