Dans « Baby Boss », le patron boit au biberon
Dans « Baby Boss », un petit d’homme défend son fief face à… des chiots
Attention, bébé méchant ! Celui de Baby Boss de Tom McGrath n’est pas un nourrisson ordinaire. S’il est craquant avec son costume trois-pièces et son attaché-case, il n’en est pas moins envoyé en mission d’espionnage pour lutter contre les animaux de compagnie trop mignons, qui pourraient prendre la place des enfants. Cette nouvelle production DreamWorks vous fera voir les bébés d’un oeil différent. « J’ai puisé dans mes souvenirs d’enfance, raconte le réalisateur de la saga « Madagascar » et de Megamind [2010]. Mon frère et moi nous sommes respectivement pourri la vie, avant de devenir les meilleurs amis du monde. » Tom McGrath et son frère ont ainsi fait front commun devant la menace d’un chiot trop choupinet capable de leur voler l’affection des adultes, inconscients de cette guerre de territoires. « Tout le film reposait sur le bébé et la façon dont il est perçu par le spectateur, explique le cinéaste. Il devait surprendre plus qu’effrayer, tout en reprenant les tics qu’on associe aux hommes d’affaires. » Les biberons remplacent le café et le gamin dirige les bébés du voisinage en manager à la poigne de fer.
Mélange des genres
Baby Boss oscille entre comédie familiale et film d’espionnage quand les frérots tentent de fuir un méchant déguisé en nounou ou d’infiltrer un salon professionnel sur les bestioles. « C’est un plaisir que de mêler les genres pour amuser parents et enfants. L’un de mes plus grands jeux a été de détourner des objets associés à la petite enfance », précise le réalisateur. Un réveil en forme de sorcier, une trottinette, un vélo avec ses roues stabilisatrices ou un trampoline deviennent des accessoires servant une action particulièrement rythmée. « J’ai aussi tenu à livrer un message plein de tendresse, avoue Tom McGrath, car, au fond, Baby Boss parle d’une quête d’amour et de la difficulté de trouver sa place dans ce monde. » Ce film d’animation dynamique sait laisser la place à de doux sentiments entre deux gags bien trouvés.