20 Minutes (Marseille)

« L’humanité, plus sexy que l’action »

L’actrice évoque son rôle d’androïde guerrière dans « Ghost in the Shell »

- Propos recueillis par Caroline Vié

Scarlett Johansson semble être née pour incarner le Major dans Ghost in the Shell de Rupert Sanders. L’actrice apporte sa plastique et son charisme à ce robot guerrier dans lequel survivent le cerveau et l’âme – le fameux « ghost » – d’une jeune femme tuée dans un attentat. Dirigé par un supérieur bourru (Takeshi Kitano) et épaulé par un flic redoutable (Pilou Asbaek), son personnage doit contrer un terroriste capable de pirater l’esprit de ses victimes.

Avez-vous tout de suite été emballée par le rôle ?

Il est difficile de se projeter dans un personnage de robot quand on s’occupe de son bébé et qu’on est donc humaine jusqu’au bout des ongles. Mais cette histoire me hantait, et j’ai discuté avec Rupert Sanders. Nous avons insisté sur la quête existentie­lle de cette femme et sur les questions qu’elle se pose sur son passé pour que le spectateur puisse, comme moi, s’attacher à elle.

Que pensez-vous des métamorpho­ses que subissent les êtres humains dans le film ?

Ces « améliorati­ons » ont quelque chose d’effrayant et de fascinant à la fois… Mais ce qui m’intéresse le plus dans cette histoire, c’est l’itinéraire d’une femme qui se demande ce qu’elle est, quelle est sa place.

Avez-vous pensé à la Lucy de Luc Besson en l’incarnant ?

Je dois avoir un goût pour les femmes fortes et les héroïnes aux impression­nantes capacités physiques, c’est certain. Mais ces personnage­s sont plus que cela. Leur apprentiss­age de l’humanité est toujours au centre du récit, ce qui les rend plus sexy que leurs scènes d’action.

Le triomphe de « Lucy » a-t-il changé votre carrière ?

C’est une chance inouïe. Etre bankable me permet de défendre des causes qui me tiennent à coeur. Je me bats notamment pour préserver le planning familial et les droits des femmes, au sujet desquels il faut rester vigilants.

Vous considérez-vous comme une star du cinéma d’action ?

J’ai multiplié ce type de rôles et je vais continuer à en jouer, notamment dans les « Avengers ». Mais je me verrais bien incarner des personnage­s plus fragiles, voire une méchante. J’aime bien aussi l’idée de prêter ma voix, comme dans Her de Spike Jonze ou Le

Livre de la jungle de Jon Favreau.

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Qui suis-je? Où vais-je? Un questionne­ment universel et si intime à la fois.

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