Sans accord, la grève des éboueurs continue
Depuis neuf jours, des éboueurs de la Cabucelle (15e) font grève
Difficile de se croiser sur les trottoirs marseillais. Depuis neuf jours, ils sont jonchés de tas de détritus qui grossissent à vue d’oeil. Et les rats qui viennent s’en délecter affluent. La raison ? Une grève des éboueurs au centre de la Cabucelle, dans le 15e arrondissement. Si le nombre de grévistes est toujours aussi approximatif, les négociations sont au point mort. Une réunion a eu lieu après le dépôt du préavis de grève, mais les « trois heures de réunion n’ont débouché sur aucune proposition concrète », affirme Dominique Mattari, déléguée syndicale à la métropole. Depuis, chaque partie campe sur ses positions. Mécontents, les éboueurs ont entamé leur action le 20 mars. Ils souhaitent la fin de la modulation de leur prime en fonction du nombre d’absences. L’autre revendication concerne le travail dominical. Les 400 personnes concernées ne touchent que 74 centimes par dimanche travaillé. « Quelqu’un qui normalement ne travaille pas un dimanche serait payé à 200 % dans ce cas. », explique Dominique Mattari. Pour la métropole, la revendication est tout autre. « Leur vraie revendication, c’est le fini-parti », précise l’adointe au maire, Monique Cordier. Une fois le ramassage terminé, les éboueurs souhaiteraient rentrer chez eux. La position de la métropole est claire : « Il y a eu beaucoup d’abus et c’est la propreté de la ville qui s’en ressentait. » Selon elle, la porte est ouverte à des discussions, à condition que le travail reprenne. Une harmonisation des conditions de travail pour les éboueurs des différentes zones de la métropole est de toute façon à l’étude.
« Le fini-parti ? Il y a eu trop d’abus et la propreté de la ville s’en ressentait. »
Monique Cordier