20 Minutes (Marseille)

Ils veulent dévorer les Bretons

Fréjus-Saint-Raphaël affronte Guingamp en quart de finale de Coupe de France, mardi

- Jean Saint-Marc

«Ça fait trois semaines qu’on est à temps plein là-dessus », raconte Damien Espiell, qui se présente comme « directeur de l’administra­tif » de ce petit club pro qui compte cinq salariés. Il y a donc beaucoup à faire pour recevoir un club de L1 comme Guingamp.

Trouver un stade. Bizarremen­t, le champêtre stade Louis-Hon, 3 000 places, ne collait pas trop. Et dans le coin, seulement quatre enceintes étaient homologuée­s pour un quart de finale de Coupe de France : les lointains stades de Fos et d’Avignon, l’Allianz Riviera de Nice et… le Vélodrome ! « La location du Vél’, ce n’était pas vraiment dans nos moyens, rigole Damien Espiell. On a demandé une dérogation pour aller jouer à Cannes, et Guingamp a donné son accord ! » Les mots d’absence pour les écoliers. Manque de bol, la fédération a programmé ce match un mardi soir, à 18 h. Le pire horaire pour l’Etoile, qui compte sur ses 950 licenciés pour mettre l’ambiance. « On a demandé aux écoles de les laisser partir plus tôt, on a fait signer des décharges. Mais bon, on en aura au max 400 », se désole Damien Espiell. Le mental des joueurs? Pas de souci. Le défenseur Stéphane Marignale se la joue vieux briscard : il a déjà joué un quart de finale de Coupe de France, déjà à Cannes, déjà contre Guingamp. « On avait perdu, je rêve d’une revanche », précise-t-il, assurant que personne dans l’équipe « ne se prend la tête. On n’a rien à perdre ! » La seule chose qui leur prend la tête… ce sont les potes qui tentent de gratter des places : « chaque joueur a cinq billets à offrir. Il faut faire des choix ! »

Les loges et les petits fours. Un stade avec « de vraies loges », c’est le bonheur pour un club comme Fréjus : au stade Louions, les « VIP » sont installés en tribune, comme tout le monde, et ont simplement le droit d’aller boire un coup à la mi-temps dans un local pour 80 personnes. « Là, on aura plus de 300 VIP », se réjouit Espiègle, qui a prévu cinq petits fours par personne. Ça fait 1 500 pièces, de quoi tenir jusqu’aux tirs aux buts, tranquillo­u.

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Les Varois jouent les premiers rôles en CFA (le quatrième échelon national).

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