Al Gore et Terminator au chevet de la planète
Onze ans après Une vérité qui dérange, Al Gore, « l’ex-futur président des Etats-Unis », comme il aime se décrire, est de retour sur la Croisette pour Une suite qui dérange : le temps
de l’action de Bonni Cohen et Jon Shenk (en salles le 1er novembre) pour faire le point sur son combat contre le réchauffement climatique. De son côté, Arnold Schwarzenegger est venu à Cannes pour défendre le documentaire Wonders of the Sea 3D, qui montre des images inédites des grands fonds sous-marins. Avec Jean-Michel, fils du commandant Cousteau, il alerte sur cet écosystème en danger. Le prix Nobel de la paix 2007, Al Gore, a choisi de faire un nouveau film, « parce que le premier avait permis de faire prendre conscience du réchauffement climatique à de nombreuses personnes dans le monde entier ». Il rappelle s’être « présenté comme président deux fois, comme vice-président deux fois et, maintenant, je suis heureux de lancer un film pour la deuxième fois ». Une suite qui dérange est pour lui « une façon différente et efficace de soutenir cette cause et de me rendre utile à la communauté ». L’interprète de « Terminator » a, de son côté, coproduit Wonders of the
Sea 3D, car cet homme, connu pour être un républicain convaincu, se passionne pour l’environnement. « La question n’est plus de savoir si on est démocrate, républicain, de droite ou de gauche, martèle-t-il, mais que chaque citoyen prenne les affaires en mains pour changer les choses à titre collectif et individuel sans trop faire confiance aux politiciens. » « J’ai toujours été un champion de l’écologie dans l’Etat dont j’étais responsable, précise-t-il. J’aimerais montrer Wonders of the Sea 3D à Donald Trump pour qu’il prenne conscience de l’urgence de ménager les océans. » Même si Al Gore est démocrate, Schwarzie admire le travail de ce dernier sur le réchauffement climatique. « Nos actions se complètent, bien que je pense que ma cause est plus facile à défendre que la sienne : aujourd’hui, des gens meurent déjà en raison de la pollution, alors qu’on ne peut pas tout de suite constater les dégâts que provoquent les gaz à effet de serre. » « J’ai lancé autrefois la mode du culturisme. J’aimerais que l’on me suive autant sur l’écologie », insiste-t-il. Al Gore reste finalement « optimiste » : « Les choses avancent dans le bon sens et il n’est pas trop tard ! Si je refais un film dans une décennie, je suis persuadé qu’on aura encore progressé. Ce sont les gens et leurs actions qui feront la différence contre le réchauffement climatique. Une suite qui dérange donne des clés sur la façon d’agir. »