En croisade contre les hackers
La ville a inauguré mardi une plateforme pour mieux protéger son système informatique
Plusieurs milliers par jour. Tel est le nombre de cyberattaques dont serait victime la ville de Marseille, selon son adjointe déléguée à la sécurité publique et à la prévention de la délinquance, Caroline Pozmentier-Sportich. Face au risque, la ville a décidé de lancer SafeGouv pour renforcer la sécurité de ses systèmes informatiques.
Un système collaboratif. SafeGouv est un projet pour la sécurisation du système d’information de la ville de Marseille, officiellement lancé mardi. Il est issu d’un partenariat entre la ville de Marseille, la start-up marseillaise Net Guard dirigée par Ely de Travieso et des étudiants de l’école polytechnique universitaire de Marseille.
Un audit préventif. Dans un premier temps, la mairie précise le site Web ou l’infrastructure, qui doit être soumis à un contrôle, ainsi que ses attentes. Puis une vingtaine d’étudiants de Polytech Marseille se glissent dans la peau de hackers grâce à l’outil SafeGouv développé par Net Guard. Celui-ci permet de lister toutes les failles, qui sont ensuite communiquées à la municipalité, avec une liste de solutions. En réponse, la mairie prend des mesures pour rehausser son niveau de sécurité et produit à l’étudiant un document officiel attestant sa participation au projet afin d’enrichir son CV. Un projet national. Après un mois de test en juin, un lancement national fin septembre serait dans les tuyaux, avec d’autres étudiants volontaires pour jouer les gentils hackers. « Il n’y a pas d’équivalent en France ou en Europe, nous avons même réservé le nom de domaine SafeEuropa » , précise Ely de Travieso. Et d’ajouter dans un sourire : « Peut-être qu’à la fin de l’année, nous serons à l’Elysée ! »