20 Minutes (Marseille)

A une minute près, l’OM passait à l’as à Konyaspor

A Konya, les Olympiens ont égalisé en toute fin de match (1-1)

- Jean Saint-Marc

Frank McCourt avait annoncé des lendemains qui chantent. Les Marseillai­s ont finalement des jeudis soir qui ronronnent. En Ligue Europa, l’OM déjoue et joue à se faire peur. Les Olympiens ont frôlé la catastroph­e, jeudi, à Konya en Turquie. Au bout du temps additionne­l, ils ont arraché un match nul un peu inespéré (1-1) mais qui les maintient en vie dans ce groupe I. Encore un but bien pété grâce à Njie. Après les réalisatio­ns du ventre, les ballons contrés improbable­s, nouvel exemple de la baraka de Clinton Njie, jeudi soir. D’un bon rush, il dépose le gardien turc Kirintili, auteur d’une sortie complèteme­nt ratée. Njie n’a alors aucun angle et adresse une remise un peu désespérée : il n’y a personne au premier poteau. Enfin, il n’y a pas de Marseillai­s. Le ballon est poussé au fond par le maladroit (et malheureux) Moke (93e). La baraka, c’est ce qui manque à Germain, qui n’y arrive toujours pas. 758 minutes sans marquer un but, ça commence à faire long, très long… Il n’est évidemment pas le seul à blâmer, dans une équipe marseillai­se pas du tout à la hauteur en coupe d’Europe. Coup de mou et crise de nerfs. Pour une fois, Rudi Garcia n’a pas aligné l’équipe bis. A quelques détails près, le onze de départ ressemblai­t même à la grosse équipe du moment. Et pourtant… On a vu les mêmes lacunes que lors des précédents matchs de poule de Ligue Europa : des transmissi­ons mollassonn­es, des mauvais choix en pagaille, des erreurs de débutants. Le tournant du match a d’ailleurs été une faute stupide d’Amavi, qui a poussé dans le dos Bourabia qui l’avait devancé. Carton rouge et penalty, converti par Skubic (82e). Avant ça, Thauvin avait écopé d’un carton jaune pour avoir bazardé de rage le ballon dans les tribunes, après l’avoir mis une fois sur un défenseur et une fois sur le gardien. L’avenir n’est pas rose. Une défaite aurait été synonyme de catastroph­e. Ce match nul offre un match décisif le 7 décembre, au Vélodrome, face à Salzbourg. Il faudra à tout prix gagner car, dans le même temps, Konyaspor affrontera Guimaraes, qui n’a (quasiment) plus rien à jouer. Dans tous les cas, l’OM ne pourra accrocher que la seconde place de ce groupe I, pourtant des plus abordables (doit-on rappeler que Konyaspor, qui a posé tant de difficulté aux Marseillai­s, est quinzième de Süper Lig ?). Une deuxième place, ça veut dire un gros morceau en seizièmes : un premier de groupe ou une équipe reversée de Ligue des champions. Et, surtout, un match retour à l’extérieur. Quand on voit les performanc­es de l’OM en Ligue Europa cet automne… On tremble autant que Moke face à un ballon en retrait.

 ??  ?? Les Marseillai­s de Morgan Sanson ont été bousculés par Konyaspor.
Les Marseillai­s de Morgan Sanson ont été bousculés par Konyaspor.

Newspapers in French

Newspapers from France