S’agrandir, un défi archi important
Pendant deux semaines, notre rédacteur pose ses valises à l’aéroport Marseille Provence
C’est officiel, l’aéroport Marseille Provence (AMP) va s’étendre, et on sait quel cabinet d’architectes en aura la charge. Les gestionnaires de l’aéroport ont dévoilé, hier, le nom de l’heureux élu : le cabinet international Foster + Partners. Celui-ci devra mener à bien le projet « Coeur d’aéroport », la construction d’une extension de 15 000 m² d’ici à 2022. Pour l’AMP, le projet devrait permettre de « faire la liaison » entre les bâtiments du terminal 1. Son objectif est triple, « améliorer la qualité des services, diminuer les coûts d’opérations et augmenter les ressources aéronautiques », indique Denis Corsetti, directeur des opérations et membre du directoire de l’AMP. Concrètement, cela signifie que plusieurs fonctions aéronautiques y seront regroupées, « l’enregistrement, le contrôle sûreté des passagers et des bagages, les commerces et les arrivées ». Pour les architectes, cela signifie surtout gérer les flux humains. Ils ont misé sur la toiture, « l’élément qui nous accompagne le long du parcours ». Le résultat est « une continuité visuelle, qui guide les passagers. On fait en sorte que la toiture rappelle la direction menant du parking à la porte d’embarquement », illustre François-Pierre Curato, responsable du projet chez Foster + Partners.
Simplicité et lisibilité
Le passager pourra, en outre, se déplacer dans « un noyau de circulation unique et centralisé dans l’axe du hall Pouillon », bâtiment historique de l’aéroport. « Nous voulons réduire au maximum les changements de niveau et de direction, afin de rendre les parcours lisibles et simples », déclare François-Pierre Curato. Autre avantage, « la possibilité d’une reconfiguration à l’avenir ». Ces deux points sont précisément ceux qui ont fait pencher la balance du côté de Foster + Partners. Denis Corsetti salue « ce cheminement évident du passager », et ce côté « flexible » du bâtiment, « plus facile à aménager ». En fin de compte, créer une extension d’aéroport n’est pas sorcier. « Il faut faire en sorte de construire des bâtiments simples et lisibles par des gens qui ne viendraient qu’une seule fois, mais qui répondent aussi à des mécaniques hyper complexes », résume l’architecte en charge du dossier. Simple comme un décollage. Suivez notre reporter à l’aéroport sur www.20minutes.fr/magazine/le-terminal.