Les clients passent à l’action
Je teste donc je suis... valorisé ? En donnant de leur temps pour donner leur opinion, les testeurs rendent service aux marques, mais aussi à eux-mêmes. Cyrielle Vellera, chercheuse au Centre de recherche en management de Toulouse et coauteure avec Linda Hamdi-Kidar d’un sondage sur la co-création, note quatre grands axes de motivations, « financier, psychologique, social et cognitif ». La maître de conférences en marketing ajoute qu’accompagner le processus de fabrication d’un produit ou d’un service « permet d’obtenir une reconnaissance sociale, de créer un sentiment de fierté, de satisfaire la curiosité et de booster le sentiment d’appartenance à une marque ». Pour Théodore Monziès, testeur amateur, l’argent n’est pas la première motivation : « Je suis payé 7 € pour tester un site ou une application et ça ne me prend qu’une dizaine de minutes depuis mon canapé. C’est toujours ça de gagné, mais ce qui m’incite à participer et me plaît le plus, c’est de pouvoir contribuer à la création de ces supports. » Rapide et valorisant, Nicolas Guirao, cofondateur de Testapic, un site qui propose aux internautes d’essayer différentes plateformes numériques, remarque surtout un passage du consommateur passif au consommateur proactif : « Selon nos retours, la majorité des personnes apprécie d’autant plus prendre part à la conception d’un produit qu’ils sont amateurs de la marque. »
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