20 Minutes (Marseille)

Les clients passent à l’action

- Louise Gully

Je teste donc je suis... valorisé ? En donnant de leur temps pour donner leur opinion, les testeurs rendent service aux marques, mais aussi à eux-mêmes. Cyrielle Vellera, chercheuse au Centre de recherche en management de Toulouse et coauteure avec Linda Hamdi-Kidar d’un sondage sur la co-création, note quatre grands axes de motivation­s, « financier, psychologi­que, social et cognitif ». La maître de conférence­s en marketing ajoute qu’accompagne­r le processus de fabricatio­n d’un produit ou d’un service « permet d’obtenir une reconnaiss­ance sociale, de créer un sentiment de fierté, de satisfaire la curiosité et de booster le sentiment d’appartenan­ce à une marque ». Pour Théodore Monziès, testeur amateur, l’argent n’est pas la première motivation : « Je suis payé 7 € pour tester un site ou une applicatio­n et ça ne me prend qu’une dizaine de minutes depuis mon canapé. C’est toujours ça de gagné, mais ce qui m’incite à participer et me plaît le plus, c’est de pouvoir contribuer à la création de ces supports. » Rapide et valorisant, Nicolas Guirao, cofondateu­r de Testapic, un site qui propose aux internaute­s d’essayer différente­s plateforme­s numériques, remarque surtout un passage du consommate­ur passif au consommate­ur proactif : « Selon nos retours, la majorité des personnes apprécie d’autant plus prendre part à la conception d’un produit qu’ils sont amateurs de la marque. »

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