«Il peut y avoir un loupé, à la marge»
Il reste aujourd’hui 123 prisonniers aux Baumettes historiques, qui seront transférés à Luynes, à Draguignan et même jusqu’à Grasse. « Les derniers transferts auront lieu jeudi, vers le Quartier de préparation à la sortie (QPS), qui viendra juste d’ouvrir », annonce Guillaume Piney, le directeur du centre pénitentiaire des Baumettes. « J’ai conscience du traumatisme que représente un transfert. Mais nous avons dû mener cette opération avec une contrainte de temps, et d’effectif carcéral », explique-t-il. Il a également conscience de certains « loupés ». « Nous avons transféré près de 900 détenus, cette opération nécessite de l’anticipation. Nous avons individualisé les transferts avec les autorités pénitentiaires, mais c’est possible qu’il y ait un loupé. Ça reste à la marge », avance le directeur.
Pour ce qui est de l’éloignement, Guillaume Piney n’avait pas vraiment d’autre choix, selon lui. « La seule possibilité de l’éviter était de mettre trois personnes par cellules. J’ai préféré les transférer dans des établissements neufs, avec des conditions de détention normales. Nous avons transféré à Draguignan les détenus avec une possibilité d’aménagement de peine en priorité », se justifie-t-il. La situation devrait également s’améliorer avec la montée en charge progressive de la nouvelle prison de Luynes, ouverte en avril, espère-t-il.
« J’ai conscience du traumatisme d’un transfert. » Guillaume Piney, directeur