LREM ne rigole pas avec la parodie
« Officine partisane », « propos mensongers », « comique du dimanche »… Accusé de propager des fake news, Le Journal de l’Elysée, un compte Twitter ouvertement parodique, est dans le collimateur de plusieurs députés LREM. Ces derniers réclament sa suppression. « Depuis des semaines, un compte prétendument parodique inonde Twitter, faisant croire à des déclarations que des membres d’En marche auraient prononcées », s’insurge Aurore Bergé, la porte-parole des députés LREM. Interrogé par 20 Minutes, le fondateur du Journal de l’Elysée, un jeune homme d’une vingtaine d’années qui souhaite garder l’anonymat, se défend de surfer sur la vague de désinformation. « Il est impensable que des élus de la République demandent la suppression de tweets ou de comptes parodiques juste parce qu’ils ne partagent pas le même humour ! Mais je m’en amuse. »
Les élus LREM craignent surtout que les fausses citations qui leur sont attribuées soient prises au sérieux par les internautes. Contrairement au Gorafi, le Journal de l’Elysée ne joue pas toujours la carte de l’exagération. Le compte s’amuse aussi à reprendre les codes de présentation des médias, et chaque fausse citation est généralement associée à un média et à une capture d’écran de son auteur. «Je pars du réel que je pousse jusqu’à l’absurde. Si des gens prennent ces citations au premier degré, c’est aux membres de La République en marche de s’interroger. Comment des propos ouvertement parodiques peuvent-ils être confondus avec des éléments de langage d’un parti au pouvoir ? »