La droite partagée après le drame
Depuis le drame, les Républicains défendent tant bien que mal JeanClaude Gaudin, dont la succession attise les rivalités en interne. Candidat à la succession de l’édile, Bruno Gilles organisait jeudi une conférence de presse à Paris, dix jours après le drame de la rue d’Aubagne. Interrogé sur les critiques à l’égard du maire, il a ménagé la chèvre et le chou. « Il faut entendre cette colère, et la comprendre », at-il assuré, tout en « soutenant toute la municipalité ». « Ce n’est pas Jean-Claude Gaudin qui a construit l’immeuble et signé chaque bail. » Au siège des Républicains, le soutien est officiellement total, mais il reste plutôt discret. Le patron Laurent Wauquiez n’a pas réagi publiquement pour soutenir le maire, nous répond son entourage. Mais « le parti apporte son soutien à Jean-Claude Gaudin dans ce moment difficile et il a toute notre confiance », assure Damien Abad, vice-président LR. « Ce drame jette une ombre mortifère sur sa fin de mandat », déplore le député LR des Bouches-du-Rhône, Guy Teissier. « Jean-Claude Gaudin a tendance à privilégier la politique à la gestion de la ville. Au cours de ses 23 ans de règne, bien trop peu de choses ont été faites, notamment sur le logement », juge-t-il, incriminant aussi l’Etat et les collectivités. De son côté, ce jeudi, Renaud Muselier a décidé de suspendre de ses fonctions au conseil régional Arlette Fructus, adjointe au logement de Gaudin.