20 Minutes (Marseille)

A nouveau dans la rue contre le mal-logement

La création d’une société publique ne convainc pas les associatio­ns, mobilisées samedi

- Adrien Max

Le Collectif du 5 novembre, né après l’effondreme­nt de la rue d’Aubagne, organise une manifestat­ion ce samedi à 14 h, place Carli. « Malgré la mort de huit personnes sous les effondreme­nts du 5 novembre 2018, la crise du mal-logement continue à Marseille. Plus de 4 000 personnes ont été délogées et aucun plan pour la rénovation des 40000 logements indignes n’est envisagé ! », écrit-il. Pourtant, une société publique locale d’aménagemen­t d’intérêt national (Splain) a été votée lors du conseil de la métropole. « L’Etat aura une participat­ion au capital de 35 %. Ça permettra de financer un certain nombre d’opérations. Et l’Etat sera présent bien entendu », précise Pierre Dartout, le préfet des Bouches-du-Rhône. La création de la Splain devait être entérinée fin 2019, mais la ville prendra une délibérati­on pour qu’elle voie le jour seulement lors du conseil municipal de lundi.

Une demande de concertati­on

Une source d’inquiétude pour Emmanuel Partis, du Collectif du 5 novembre. « La métropole possédera 59 % de cette société, l’Etat 35 %, et la ville 6 %. La question de l’autorité forte de la métropole se pose. La préfète déléguée à l’égalité nous a déjà prévenus que l’Etat n’aurait qu’un rôle de facilitate­ur, et d’accompagna­teur. On craint qu’il se reproduise la même chose qu’avec la Soleam [une société publique de résorption de l’habitat indigne], à savoir un manque total de concertati­on », s’inquiète cet urbaniste.

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Le délabremen­t de certains immeubles, après le drame de la rue d’Aubagne.

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