Face au coronavirus en Italie, la préfecture s’organise
Le préfet de Nice a mis en place un dispositif sanitaire, mais pas de contrôles renforcés à la frontière italienne
Ils étaient isolés dans des chambres de l’hôpital L’Archet 2 de Nice. Deux habitants des Alpes-Maritimes, cas potentiellement contaminés par le nouveau coronavirus, vont pouvoir regagner leur domicile. La préfecture des Alpes-Maritimes a fait savoir lundi matin que les tests, partis à Marseille, étaient « revenus négatifs ». Un de ces deux résidents de Cap-d’Ail et Beausoleil revenait de Lombardie, région italienne particulièrement touchée (172 cas recensés lundi soir).
«Principe de précaution»
« Un troisième cas, d’abord suspecté, avait également été écarté » plus tôt, a précisé le délégué départemental de l’agence régionale de santé (ARS) Paca, après une réunion à la préfecture des Alpes-Maritimes, en présence des maires du département. Un dispositif sanitaire a été mis en place, mais le préfet, Bernard Gonzalez, n’a pas prévu de renforcer « pour l’instant » les contrôles aux frontières, ni d’annuler des événements. « J’ai plaidé au cours de la réunion pour pousser au maximum le principe de précaution », a réagi le député Eric Ciotti à l’issue de cette rencontre, appelant le gouvernement à « prendre ses responsabilités ». « Nous allons mettre en place une cellule quotidienne de suivi. Avec ce qui se passe chez nos voisins italiens, nous nous organisons pour faire face à une éventuelle gestion de crise», a précisé le préfet.
A Menton, ville frontalière, les pharmacies ont été prises d’assaut. « J’ai acheté des masques, explique sur place Maryse, une retraitée de 66 ans. On ne sait jamais. Il y a plein d’Italiens qui viennent travailler ici et plein de Mentonnais qui bossent aussi de l’autre côté. » La France recommande aux personnes revenant de Lombardie et de Vénétie d’éviter « toute sortie non indispensable». Plus aucun malade touché par le coronavirus n’était hospitalisé en France lundi soir, a précisé le ministre de la Santé, Olivier Véran.