Le XV de France attaque ses matchs pied au plancher
En Ecosse dimanche (16 h), le XV de France tentera de montrer qu’il est le roi des entames de match
La fameuse défense à la glotte de Shaun Edwards. Le talent unique de notre charnière 100% Toulouse. Les galopades « Olivier Magnesque » de Charles Ollivon. Les coups de pied de mammouth bodybuildé du maçon Anthony Boutier. On a beaucoup écrit sur les raisons du redressement français. Mais a-t-on assez complimenté les entames de match du XV de France? Un chiffre, pour l’exemple : six, comme le nombre de minutes dont a besoin en moyenne l’équipe de France pour inscrire son premier essai depuis que Fabien Galthié a intégré le staff. «Prendre rapidement le score, c’est toujours l’objectif, explique le centre Arthur Vincent. Dès le coup d’envoi, on est concentrés, on sait tous ce qu’on doit faire, et on est des morts de faim. Comme disait Fabien avant le match contre les Anglais : “Il faut qu’on soit premiers partout pendant les vingt premières minutes.” » Le joueur montpelliérain fait ici référence au discours du sélectionneur des Bleus capté par les caméras de France 2 dans les vestiaires de Saint-Denis, à quelques minutes du crunch, début février. Extrait : «Pendant vingt minutes, être partout les premiers. Après, vous verrez, ça roulera. Partout les premiers, partout les premiers ! » Score de FranceAngleterre à la 20e minute ? 17-0 pour les Bleus.
«Prêts avant l’échauffement»
Galthié et son staff ont fait de l’équipe de France la meilleure du monde sur le premier quart d’heure, en attendant mieux. « Les préparateurs physiques bossent sur ça, pour qu’on soit prêts sur les débuts de match, explique le troisième ligne du LOU, Dylan Cretin.
Comment ? En faisant beaucoup d’éveil musculaire avant le match, de l’éveil “neuro” aussi. En fait, l’objectif, c’est d’être prêts avant l’échauffement, pas de profiter de cette période pour s’échauffer. »
Une qualité qui n’est pas passée inaperçue chez nos amis écossais. « Les Français démarrent bien, mais c’est une chose à laquelle nous sommes habitués, lâche Magnus Bradbury, international du Chardon. On en a parlé aussi avant le match contre l’Angleterre. C’est aussi comme ça qu’on veut commencer, prendre l’adversaire à la gorge et marquer tôt dans le match. Aujourd’hui, on sait que c’est compliqué de mettre la pression à une équipe qui a réussi à prendre de l’avance. »