La France tombe sur un premier os en Ecosse (28-17)
A côté de la plaque en Ecosse (28-17) dimanche, les Français ont dit bye-bye au Grand Chelem
Ça valait bien la peine de sortir la brosse à reluire pour louer les débuts de matchs canon des Bleus, tiens… Impeccables dans le domaine depuis le début du VI Nations, le XV de France a fait l’exact opposé dimanche à Murrayfield. A la clé, une sévère défaite (28-17) contre l’Ecosse qui prive les Bleus du Grand Chelem et peut-être même de la première place du tournoi.
D’où cette question : faut-il redescendre sur terre après avoir cru, depuis l’arrivée de Fabien Galthié aux manettes, que cette équipe allait tout écraser sur son passage? Poser la question, c’est déjà y répondre… La marque de fabrique de cette nouvelle équipe de France – bave aux lèvres et entame de match de dingo – a volé en éclats, dimanche. Rien n’a fonctionné comme prévu face à des Ecossais bien décidés à ne pas laisser les Français dérouler leur jeu d’entrée. Les choses avaient d’ailleurs mal commencé, avec la blessure de Camille Chat dès l’échauffement, remplacé par le jeune toulousain Peato Mauvaka… Puis les emmerdes ont volé en escadrille avec, dans l’ordre, le carton jaune de François Cros (5e), la sortie définitive de Romain Ntamack après un protocole commotion non concluant (8e), et, surtout, le rouge d’Haouas version Vahaamahina face au pays de Galles après une patate de boxeur dans la truffe de Ritchie (37e). «On a joué quasiment plus de 55 minutes à 14, à ce niveau-là, même avec la meilleure des volontés ce n’est pas facile, concédait Fabien Galthié après le match. Et puis on a pris deux essais en toute fin de première période et en tout début de deuxième sur le même scénario. On aurait pu facilement éviter ça, parce que sur ce type d’action, on doit simplement défendre ensemble. Mais on n’a pas réussi à être cohérents sur ces temps faibles.»
Cette défaite synonyme d’adieux au Grand Chelem est venue rappeler à ce groupe «encore en construction», dixit le sélectionneur, que la route vers les sommets est encore longue et que les enflammades du début de l’ère Galthié doivent être tempérées. «Nous allons apprendre de cette défaite. Nous sommes un groupe en construction et nous allons rester unis. On va assumer et puis on va travailler», a promis Charles Ollivon en pensant déjà au prochain match contre l’Irlande, samedi soir au Stade de France.
«On a un joli défi à relever», a conclu Galthié, qui refusait de tirer des conclusions hâtives après cette première défaite depuis sa nomination. On va donc en faire autant. Après tout, cette équipe est encore en course pour remporter le tournoi même si l’affaire s’annonce désormais beaucoup plus coton que prévu, l’Angleterre ayant une meilleure différence de points au classement.
«On va assumer et puis on va travailler.» Charles Ollivon, Capitaine du XV de France