Le confinement ne leur a pas donné la fièvre acheteuse
avoir été sage pendant le confinement.» Philippe Moati, fondateur de l’Observatoire société et consommation (Obsoco), analyse ce comportement : «Le shopping, c’est un peu de la légèreté. Il n’est pas étonnant qu’il apparaisse dans les priorités pour certains. On peut assister à une “boulimie” de consommation.»
Aider les petits commerces
En dépit des protocoles sanitaires dans les magasins, Sarah a voulu faire des emplettes pour retrouver une vie normale : «Les boutiques sont bien nettoyées, rangées. Il y a du gel hydroalcoolique et les clients portent un masque. Je me suis sentie en sécurité.» D’autres lecteurs y sont allés, mais parce qu’ils y étaient contraints : «Ayant eu un bébé pendant le confinement, j’ai bien besoin d’aller lui acheter quelques habits, ça pousse vite», justifie Carolyne. Certains insistent sur leur volonté d’aller dans les petits commerces. «Les indépendants respectent mieux les mesures, estime Nathalie. On ne se retrouve pas à 50 dans une boutique.»
La majorité de nos lecteurs ne souhaitent toutefois pas retourner faire du shopping dans l’immédiat : «Je ne comprends pas les gens qui s’agglutinent, avec des heures d’attente parfois», peste Alexis. La crainte d’une deuxième vague est palpable, mais pas seulement. Régine Vanheems, professeure agrégée et spécialiste de la distribution, développe : «Certaines tendances de consommation qui sont apparues avant le coronavirus, comme le fait de consommer plus local, pourraient en sortir renforcées.» «Pendant cette période, nous avons appris à vivre juste avec le nécessaire, sans superflu», ajoute Mélanie.