Les boules résistent bien à la menace du coronavirus
Le tournoi La Marseillaise a fait ses débuts, malgré la menace du Covid-19
Des claquements de boules, du Ricard, du soleil et la joie d’être ensemble pour un mondial La Marseillaise, qui a commencé ce week-end, à pétanque masquée, dans un contexte sanitaire compliqué. Pour cette édition, 2 656 équipes ont répondu présent contre quelque 4 500, d’habitude. Déjà un bel exploit d’être parvenu à maintenir ce rendez-vous devenu mythique depuis sa première édition en 1962.
Le défi de Marco Foyot
« Avec le début du déconfinement, on a eu un bel espoir de pouvoir faire cette édition, se réjouit Pierre Guille, le directeur du tournoi. Depuis, on travaille étroitement avec la préfecture et, jusqu’au dernier moment, on n’avait pas la certitude que ce serait faisable. Marseille et le sud de la France sont vides d’événements depuis le début de l’été, donc ce mondial représente un grand espoir. »
Le port du masque est obligatoire partout autour des terrains, mais la préfecture de police a autorisé son nonport lors des parties. « On a beaucoup moins d’étrangers comme les Belges et les Allemands. Mais on comprend qu’on doit apprendre à vivre avec la présence de ce virus, donc c’était important de pouvoir offrir ce moment de vivre ensemble qui est pleinement dans les valeurs du journal », ajoute-t-on du côté de l’organisation alors que le journal La Marseillaise a été placée en liquidation judiciaire au début de l’été.
Un moment de vivre ensemble que n’auraient raté pour rien au monde Franck, le tonton aux 17 participations, Laurent, le papa et ses deux participations, et Maxence, le fils pour qui cette édition est la première participation. Ils viennent d’Ardèche, de l’Ain et de Savoie. Et peu importe si cette édition se déroule à la fin de l’été. « Si t’aimes les boules, tu t’organises pour être là, estiment-ils. La Marseillaise, c’est la fête des boules, c’est mythique.» Et tant pis s’ils se sont fait éliminer dès le premier tour. Ils ont tout de même reçu en cadeau le tee-shirt de Marco Foyot, recordman à égalité du nombre de victoires à La Marseillaise, avec six trophées. Il tente cette année de devenir le seul joueur à remporter une septième victoire. « C’est aussi ça, La Marseillaise, des champions qui affrontent parfois des joueurs qui les admirent », glisse Pierre Guille. La finale se tient mercredi.