OnlyFans, l’«Insta du porno», n’a pas que des amis
Surnommée «l’Insta du porno», la plateforme permet de monétiser des vidéos ou photos à caractère sexuel
Près de 840 000 € en vingt-quatre heures. C’est la somme qu’a gagnée l’actrice Bella Thorne grâce au réseau social OnlyFans. Un record sur ce site, souvent présenté comme l’«Instagram du porno », que l’ex-star de Disney aurait battu en partageant des vidéos et photos exclusives de sa vie privée. Déjà utilisé par de nombreuses stars et influenceurs comme la rappeuse Cardi B (lire l’encadré), ce site britannique sulfureux ne cesse de faire réagir sur les réseaux sociaux, en raison de ses frontières floues avec la prostitution en ligne.
La nudité non bannie
Le business model est simple : des « fans » s’abonnent à des comptes de « créateurs » pour accéder à leurs photos et vidéos, et avoir la possibilité de leur envoyer un message privé. Il faut pour cela débourser entre 4,20 € et 42 € par mois. Mais ce qui différencie OnlyFans des autres réseaux sociaux, c’est que la plateforme ne bannit pas la nudité. Elle revendique aujourd’hui plus de 25 millions d’internautes à travers le monde, et 350 000 créateurs à suivre. Et lors du confinement, elle a pris une autre dimension, avec l’arrivée de nombreux travailleurs de l’industrie du sexe qui ont migré en ligne pour assurer leurs revenus. « La réglementation de ce réseau social, très libérale sur les contenus sexuellement explicites, en a fait le nouvel eldorado des travailleurs du sexe sur Internet », explique Fred Pailler, sociologue et chercheur en sciences de l’information et de la communication. Aujourd’hui, le site, qui fait face à de nombreuses critiques, est notamment pointé du doigt pour avoir fait la promotion de contenus pédopornographiques. Face à ces accusations, OnlyFans souhaiterait améliorer les mesures de vérification de l’âge des utilisateurs. A en croire certains internautes, les mesures actuelles seraient très faciles à contourner.