Trois proches de Coulibaly absents
Parmi les 14 accusés, trois ne pourront pas répondre aux questions de la cour d’assises spéciale. Visés par des mandats d’arrêt internationaux, ces proches d’Amedy Coulibaly ont quitté la France peu avant les attentats.
› L’épouse religieuse. Exfiltrée vers la Syrie le 2 janvier 2015 pour rejoindre Daesh, Hayat Boumeddiene, née en 1988, ne pouvait ignorer les projets terroristes de son conjoint, Amedy Coulibaly, estime la justice. Selon les magistrats instructeurs, elle y aurait même activement contribué. Elle serait toujours en vie, selon le Centre d’analyse du terrorisme.
› L’ombre du mentor. Mohamed Belhoucine est, comme Ali Riza Polat, renvoyé pour complicité de crime. Pour les magistrats, il a joué un rôle idéologique majeur dans les attaques de son ami Amedy Coulibaly et un rôle logistique. L’enquête a montré qu’il était l’auteur du serment d’allégeance à Daesh laissé par Coulibaly dans son appartement de Gentilly (Val-de-Marne). Il serait mort au combat en 2016.
› L’accompagnateur. Frère cadet du précédent, Mehdi Belhoucine a 23 ans quand il s’envole de l’aéroport de Madrid au côté de l’épouse d’Amedy Coulibaly. Cinq jours avant l’attaque de Charlie Hebdo, il rejoint ainsi le califat de Daesh. Mehdi Belhoucine ne «pouvait ignorer la signification » du départ d’Hayat Boumeddiene, qu’il a escortée, estiment les magistrats instructeurs. Blessé au combat, il serait décédé d’une septicémie.