Astro trompe son monde avec ses trompe-l’oeil
Culture Le street artiste Astro a réalisé deux immenses oeuvres en trompe-l’oeil dans le quartier de la Joliette
De la couleur au milieu des tours de béton. Le street artiste et spécialiste des grands murs, Astro, a réalisé deux fresques dans le quartier de la Joliette, à Marseille. Ses formes géométriques en guise de trompe-l’oeil sont visibles depuis mardi matin derrière le quai du Lazaret, sur les escaliers menant au cinéma de la Joliette, et derrière le bâtiment abritant notamment La Méridionale. Les couleurs vives, le jaune et le rouge ont remplacé celles qu’ils affectionnent d’habitude, notamment le turquoise, mais l’impression de se plonger dans l’oeuvre est bien là. Surtout sur celle des escaliers du cinéma.
« Ce n’est pas une très grosse façade comme je peux avoir l’habitude d’en faire, mais elle me correspond bien parce que l’endroit est très architectural, design, et moderne, explique Astro. C’est bien adapté à mon travail, des illusions d’optiques géométriques, avec des formes calligraphiques. J’ai seulement dû adapter mes couleurs à celles des bâtiments existants. »
Une première à Marseille
Christophe Rioli, d’Art Five Galerie, s’est rapproché de Covivio, chargé du développement de la rue, pour mener à bien ce projet. « L’objectif est d’amener de l’art urbain dans la ville, à Marseille ou ailleurs, détaille-t-il. Et il n’y en a pas beaucoup, de l’art institutionnel à Marseille. »
« C’est vrai que d’habitude je travaille surtout avec la ville, mais pas ici. Là c’était la deuxième fois que je peignais ici en deux mois, je me suis baladé pour voir le street art et m’inspirer de la ville », précise Astro.
Un projet qui aurait dû voir le jour pendant la période de confinement, mais qui tombe finalement assez bien. « J’ai fait beaucoup de toiles pendant le confinement, mais depuis qu’on peut ressortir je fais des murs. J’en ai fait deux à Marseille et un à Strasbourg. Les toiles me demandent plus de temps, le travail nécessite plus de précision donc je n’ai plus forcément envie d’en faire autant », explique celui qui a déjà réalisé des fresques à New York, Chicago, Tahiti ou Bruxelles. En attendant de repartir à l’étranger, il travaille sur de nouvelles créations avec des nouveaux supports, autre que les murs, ou avec des jeux de miroirs, qui seront peut-être exposés à Marseille début octobre.