Un défi pour les entreprises tricolores
Plus de quatre ans après le vote des Britanniques, les négociations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne patinent toujours (lire l’encadré), et la possibilité de voir un accord commercial signé avant fin décembre s’éloigne. Faute de quoi, le Royaume-Uni sortira du marché unique et de l’union douanière le 1er janvier. Pour les 30000 entreprises françaises qui vendent des biens et des services de l’autre côté de la Manche, c’est un bouleversement.
« Quoi qu’il arrive (…) les choses vont changer radicalement» a prévenu Franck Riester, ministre délégué au Commerce extérieur, lors d’une visite à Rungis (Val-de-Marne), en décembre. Selon une étude de la chambre de commerce et d’industrie d’Auvergne-Rhône-Alpes, «une trentaine de produits ou de catégories de produits fortement exportés de la France vers ce pays pourraient subir des droits de douane à l’avenir.» A cette augmentation des coûts viendra s’ajouter un possible allongement des procédures de validation et des délais de livraison.
Des risques de pertes
«Peu d’entreprises sont prêtes [pour le Brexit], expliquait Alain Griset, ministre délégué aux PME, fin octobre à La Gazette Nord-Pas-de-Calais. (…) Nous ne devons pas faire d’angélisme et nous laisser dépasser par des concurrents européens qui auraient mieux anticipé que nous. » En cas d’impréparation, le risque est de perdre des parts de marché et, donc, de subir une baisse du chiffre d’affaires.