La science-fiction, on l’appelle «Ovni(s)» sur Canal+
Canal+ lance ce lundi «Ovni(s)», une comédie de science-fiction singulière portée par Melvil Poupaud
Imaginez un « X-Files » en mode comédie dans la France de Valéry Giscard d’Estaing… Ovni(s), nouvelle création originale de Canal+ diffusée ce lundi à 21 h 05, suit les mésaventures de Didier Mathure (Melvil Poupaud). Ce brillant ingénieur spatial, qui voit son rêve partir en fumée lorsque sa fusée explose au décollage, est muté à la tête d’un bureau d’enquête spécialisé sur les ovnis, géré par une équipe qui donne effectivement l’impression de vivre sur une autre planète. Pourquoi Ovni(s) est-il un objet télévisuel non identifié?
Entre fantastique et burlesque
La série a été créée par Clémence Dargent et Martin Douaire, alors qu’ils étaient encore étudiants. Un projet devenu 12 épisodes de trente minutes, quatre ans plus tard. Ovni(s) s’inspire des débuts du Gepan (Geipan sous sa forme actuelle, pour Groupe d’études et d’informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés), un véritable service du Centre national d’études spatiales lancé à la fin des années 1970. « Ce sont les aventuriers d’une nouvelle science, estime Martin Douaire. Nous voulions un univers fort, trouver un sujet qui nous permettrait de partir à la recherche d’un genre et d’un ton qui n’existait pas. » Entre comédie de bureau, fantastique, burlesque et SF, Ovni(s) offre un cocktail assez inédit.
La série raconte « l’âge d’or de l’ufologie», selon Clémence Dargent. «On avait envie d’explorer le monde dans lequel nos parents ont grandi, cette France crépusculaire des Trente Glorieuses, où les certitudes commençaient à vaciller », détaille Martin Douaire.
Ovni(s) débute par un plan sur une fusée qui explose au décollage. «Une sorte de métaphore de la crise du phallus », analyse le réalisateur, Anthony Cordier. Après le fiasco de son projet spatial, Didier sera mis face au désastre de sa vie personnelle. « Tout le monde pense que les personnages sont des extraterrestres parce qu’ils sont tous perchés. Mais la série joue sur : “C’est qui le fou de l’histoire?” », commente Melvil Poupaud.
Ce pari a en tout cas séduit Canal+ : « On a donné le feu vert pour la production de la saison 2», annonce Fabrice de La Patellière, directeur de la fiction de la chaîne.